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DIE SIEBEN MÄNNER DER SUMURU

 

DIE SIEBEN MÄNNER DER SUMURU

 

Année : 1968
Pays : République Fédérale Allemande, Espagne
Genre : aventures
Durée : 1 h 34 min.
Couleur

Réalisateur : Jesus FRANCO
Scénario : Franz EICHHORN, Bruno LEDER

Acteurs principaux :
Shirley EATON (Sumuru), Richard WYLER (Jeff Sutton), George SANDERS (Sir Masius) Maria ROHM (Leslye), Herbert FLEISCHMANN (Carl), Marta REVES (Ulla Rossini)

Photographie : Manuel MERINO
Musique : Daniel WHITE
Producteur : Tíbor REVES, Harry Alan TOWERS
Compagnie productrice : Ada Films

Aéronefs :
  • Hughes 269B, EC-BFX, EC-BFU, EC-BCD
  • NAMC YS-11-125, PP-CTC
  • Sud-Aviation 3180 Alouette II, EC-BNT

 

Notre avis :

Ce film de série B est dans la tradition des James Bond qui ont durablement marqué le cinéma par leur style, leurs scenarios, leur atmosphère et le choix de leurs personnages. Comme un James Bond, il se passe sous les tropiques, au Brésil, une destination très prisée dans les années 60, du moins pour les réalisateurs (Cf. "L'homme de Rio"-1964). Le film est un mélange de science-fiction et d'érotisme. Le metteur en scène, Jésus Franco s'était fait une spécialité du film sado-maso, voir franchement porno. On lui doit des œuvres totalement périssables, comme : "Sadis Erotica" (1967), "Les ébranlées" (1972), "La suceuse" (1974)…

Le détective privé Jeff Sutton débarque à Rio avec une valise  contenant dix millions de dollars, pour payer la rançon de la fille d'un riche banquier, Irène, qui a été enlevée au Brésil. Mais un chef de gang, sir Masius, a envoyé ses tueurs sur ses traces afin de s'emparer de ce pactole. Bien que Jeff soit parvenu à leur échapper, il est bientôt capturé et emmené à Fémina, une cité secrète située en plein cœur de la forêt vierge brésilienne et peuplée uniquement de femmes ! A sa tète, Sumuru, une maitresse femme qui a décidé de dominer le monde. Elle détient dans ses prisons plusieurs personnalités, dont Irène, des otages qui lui ont déjà rapporté un véritable trésor. Jeff avoue à Irène que sa venue à Fémina fait partie d'un plan destiné à la libérer. Après bien des vicissitudes, Jeff réussir à s'enfuir avec Irène, dans un avion dérobé. Mais à peine arrivés à Rio, ils sont faits prisonniers par les hommes de Masius qui se déclare intéressé par les dix millions de dollars de Jeff, mais aussi par le trésor de Sumuru. Entretemps pendant le carnaval de Rio, Sumuru enlève de nouveau Irène et menace de la tuer si Jeff ne retourne pas à Fémina. Celui-ci s'exécute, mais alors que Sumuru l'a mis à la torture, Masius attaque Femina avec des hélicoptères. Dans la bagarre qui s'ensuit, Masius est tué. Jeff et Irène profitent de la confusion pour prendre le large, alors que Sumuru fait exploser sa salle des coffres. Quelques temps plus tard, à Rio, des veuves embarquent discrètement à bord d'un paquebot en partance; parmi elles, Sumuru…

Que vient faire Aeromovies dans cet aimable nanar ? La seule justification, est qu'il nous montre de nombreux avions (au parking, hélas), notamment ceux de l'ancienne compagnie brésilienne Cruzeiro do Sul, qui était le nom depuis 1943, de la célèbre compagnie Syndicato Condor, fondée au Brésil, en 1927, et qui était une filiale de la Deutsche Lufthansa..

 

Les avions du film :

Le tournage n'employa pas beaucoup d'avions. Lors de la séquence tournée au Brésil, on se contenta de filmer les nombreux avions au sol, sur l'aéroport Santos Dumont de Rio de Janeiro.

Une scène fut tournée dans un avion de la compagnie Cruzeiro do Sul. Il s'agit d'un NAMC YS-11-125 (c/n 2043, PP-CTC), un des huit acquis par Cruzeiro do Sul en juillet 1967. Il sera cédé l'année suivante à VASP (Viaçao Aérea Sao Paulo) (PP-SMX), puis loué en juillet 1969, à Korean Airlines. Le 11 décembre 1969, il fut détourné vers la Corée du Nord et il fut accidenté à l'atterrissage de Pyong Yang. Le cockpit dans lequel s'installe Jeff et Maria est bien celui d'un YS-11. Mais, une fois les moteurs en marche, il se transforme en C-47 de la Força Aerea Braziliana avec "C-47 2083" marqué sur la dérive. Au début du film, Jeff est emmené dans un autre C-47 militaire.

Il y a bien d'autres Douglas dans ce film, vus au sol, mais ils sont aux couleur de Cruzeiro qui en possédait 51. Le seul que l'on peut identifier est le PT-AOB, dont les capots moteurs sont démontés. Cet ancien C-47 (c/n 9068, s/n 42-32842), vendu sur le marché civil en 1945, il fut d'abord immatriculé "NC54578", puis acquis par un industriel Brésilien, le "roi du bétail" (PT-AOB), qui le revendit à Cruzeiro do Sul. Il fut utilisé par le service de photographie aérienne de la compagnie (Cruzeiro Aerofoto), dans les années 60 et 70. Puis, il fut exploité par divers compagnies : LASA (Engenhana e Prospeccoes), Aeromapa Brazil et en 1979, à TAF (Transportes Aéreos Fortaleza). Depuis la fermeture de cette compagnie, en 1988, l'avion est parqué sur l'aéroport Pinto Martins de Fortaleza, où il se dégrade lentement.

A Rio, on observe d'autres anciens avions militaires, comme les deux North American T-6G, faisant partie de la flotte de Sumuru. Peints en bleu, blanc et rouge, ces avions appartenait à la patrouille acrobatique "Esquadrilha da Fumaça" du colonel Braga, un aviateur célèbre au Brésil.

On aperçoit également, parqué aux cotés des C-47, et d'un Beechcraft 70 Queen Air, un Beechcraft AT-11B Kansan, un ancien avion d'entraînement de la Força Aerea, acquis par Cruzeiro do Sul qui en possédait six.

Il y a également sur le tarmac deux Fairchild C-82A Packet, dont le "PP-CEL" (c/n 10153, s/n 45-57783) Après sa réforme, l'avion fut acheté en 1958 par Leeward Aeronautical Sales qui le revendit à un particulier de Miami (N7855B). Dès l'année suivante, le 31 mars 1959, le Packet fut cédé à la compagnie Cruzeiro do Sul, Brazil (PP-CEL) qui fut, avec dix C-82, le plus gros utilisateur de ce type d'avions en Amérique latine. A partir d'octobre 1973, l'avion passe de mains en mains et est exploité par de nombreuses compagnies charter : Avimotor, Agropecuaria do Jurua Frigorifico Cruzeiro do Sul (Frigosul), Shell do Brazil SA et enfin, en décembre 1979, Aristek Planejamento Comércio e Representações Ltda de San Paulo. L'avion est stocké depuis 1983 en plein air, à Manaus, en Amazonie, exposé à l'humidité du climat équatorial. Pauvre avion !

Vu au roulage, un Convair CV-240-2 (c/n 14, PP-VCV) de la VARIG-(Viaçao Aéreas Rio Grandense). Cet ancien avion de la Pan American (N90656), entre septembre 1948 et novembre 1957, fut retiré du service en mai 1970 et ferraillé à Sao Paulo.

Il y aussi beaucoup d'avions de tourisme sur le parking, à Rio : Cessna 172, Beech (PT-BXC) Piper PA-23 Aztec (PT-DDE)…

Les seuls aéronefs loués pour le tournage sont en fait des hélicoptères qui apparaissent à la fin du film. Ils sont espagnols et ont été filmés sur l'aéroport de Cuatro Vientos, à Madrid, lors de la scènes des l'attaque contre les "soldates" de Sumuru, à la fin du film. Ces hélicoptère furent loués à la société madrilène Avicopter SA. Le nom de cette société apparait marqué sous le cockpit d'un Sud-Aviation 3180 Alouette II (c/n 2001, EC-BNT), un ancien appareil d'Héli Union (F-BPFE) vendu, en 1969, à Avicopter. Il évoluait à Malaga, en 1985, mais depuis, son sort est inconnu. Les trois autres hélicoptères sont des Hughes 269B. Le "EC-BFX" (c/n 106-0268), fut d'abord en service auprès du Service Central de la Circulation routière, puis cédé à Avicopter en 1968; l'"EC-BFU" (c/n 116-0275) fut acheté en 1967 et l'EC-BCD (c/n 34-0048) un appareil acheté par Avicopter aux USA ( N9351F) et réformé. en 1977. A coté de ces hélicos, on entrevoit le nez d'un petit monomoteur AISA I-11.

Au tout début du film, on observe un Sikorsky S-58 militaire portant le numéro "02", volant en arrière plan.

Enfin, devant le hangar marqué "Aero-club", à Cuatro Vientos, plusieurs avions légers sont parqués : un Aero Commander 520, un North American T-6, un Piper PA-18-150 Super Cub" (c/n 18-8264, EC-BBS), portant sur le cockpit le logo de la société FOAT (Fotografías Aéreas y Terrestres) et un avion anglais rouge et blanc, assez rare, vu très rapidement, un Lancashire (Edgar Percival) E.P. 9 Prospector 1, vraisemblablement celui (c/n 25, EC-ASO, ex G-APCT) de la société "Trabajos Fotograficas Aereos SA." de Madrid, qui en avait acheté un en Angleterre, en avril 1962. L'avion sera envoyé à la casse en 1982.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon.de

 

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