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CLOCLO

 

CLOCLO

 

Année : 2012
Pays : France / Belgique
Genre : biographie
Durée : 2 h 28 min.
Couleur

Réalisateur : Florent-Emilio SIRI
Scénario : Julien RAPPENEAU

Acteurs principaux : Jérémie RENIER (Claude François),  Benoît MAGIMEL   (Paul Lederman), Monica SCATTINI (Chouffa François), Sabrina SEYVECOU (Josette François), Ana GIRARDOT (Isabelle Forêt), Joséphine JAPY (France Gall), Maud JUREZ (Janet Woollacot), Marc BARBE (Aimé François).

Musique : Alexandre DESPLAT
Photographie : Giovanni Fiore COLTELLACCI
Producteurs : Cyril COLBEAU-JUSTIN, Jean-Baptiste DUPONT
Compagnies productrices : LGM Productions, Flèche Productions, 24C Prod, StudioCanal, TF1 Films Production, Rockworld, JRW Entertainment, Emilio Films, uFilm, Belgacom

Avions :

  • - Aérospatiale SN 601 Corvette 100, F-GJAP, , au sol.
  •  - Sud Aviation SE 210 Caravelle 12, F-GCVL, au sol.

 

 Notre avis:

Il s'agit ici d'un biopic centré sur la courte vie d'une grande vedette de la chanson française, Claude François (1939-1978).

Claude François est né en Égypte, où son père, Aimé, est chef du trafic du Canal de Suez. À sa nationalisation, les François sont expulsés et s'installent à Monaco, où ils vivent dans la misère. Quand Claude est engagé par l’orchestre de RMC, son père le renie, préférant le voir à la banque où il a trouvé un travail. Claude épouse Janet, une danseuse, et devient très populaire dans les discothèques. Aimé meurt sans vouloir revoir son fils. Claude et Janette se rendent à Paris où, après plusieurs échecs et une opération du nez, Claude peut enfin enregistrer un disque. C’est un échec. Janette, qui ne supporte plus sa jalousie maladive, le quitte. En 1962, travaillant avec Paul Lederman, il obtient un énorme succès avec "Belles, belles, belles". Claude se produit alors à l’Olympia. Il achète un moulin en Essonne, où il fait venir sa mère (une accro aux jeux) et sa sœur. Il se rend en Angleterre avec France Gall, qui débute dans la chanson. Jaloux de son succès à l’Eurovision, il la quitte, mais ils se réconcilient. Elle le quitte deux ans plus tard; il compose alors "Comme d’habitude" qui va devenir un succès mondial. Il harcèle une danseuse, Isabelle, dont il a un enfant, surnommé "Coco". En 1968, Sinatra chante "My Way", une adaptation de "Comme d'habitude". En 1969, Claude simule un malaise sur scène pour faire la une des journaux. En 1972, il crée sa maison de production, rachète le magazine Podium et a un second enfant, Marc, qu’il cache. Il est condamné pour fraude fiscale et chante "Le Mal aimé". Isabelle le quitte. En 1975, il découvre le disco et crée "Magnolias for Ever". Les médias révèlent l’existence de Marc. En 1978, il chante au Royal Albert Hall de Londres. Il meurt accidentellement dans sa salle de bain et il est enterré avec son père.

Ce film essaie de nous raconter l'existence de Cloclo sous un angle nouveau, notamment, en mettant en valeur son profil psychologique. Tout au long du film, en dehors du strass et des paillettes, on voit un homme profondément marqué par le rejet de son père et le manque d'amour paternel. Cette carence affective débouchera, entre autres, sur un perfectionnisme maladif dans tout ce qu’il entreprend.

On remarquera également la frappante ressemblance entre Cloclo et l'acteur Jérémie Rénier qui s'est approprié son personnage au point de littéralement le ressusciter.

Comme le montre le film, la carrière de Claude François débuta en adaptant une chanson américaine ("Belles, Belles, Belles" = "Made to love / Girls, girls, girls" des Everly Brothers), sortie en 1960, comme beaucoup de chanteurs français de l'époque, qui, en outre, prirent tous des noms de scène américains  (Johnny Halliday, Eddy Mitchell, Richard Anthony…).

L'avion  a peu de place dans la vie de Cloclo, comparée à celle de la voiture, et contrairement à certains chanteurs contemporains comme Jacques Brel (cinq avions) ou Richard Anthony. (au moins trois avions). Néanmoins, Claude François utilisa souvent des avions privés pour ses déplacements.

Le tournage eut lieu en partie au Bourget, avec des avions du Musée de l'Air et de l'Espace, filmés au sol.

 

Les avions du film :

Le premier avion aperçu, de nuit, à "Bruxelles", en "décembre 1968" est un Sud Aviation SE 210 Caravelle 12, un modèle qui fit son premier vol en octobre 1972…La Caravelle ne porte pas la livrée d'Air Inter mais d'Air Provence International. On la revoit un peu plus tard au Bourget, alors que Claude François arrive de Marseille dans une civière.

Il s'agit de l'appareil immatriculé "F-GCVL" (c/n 273) ayant porté le matricule d'usine "F-WJAK", peu avant d'être livré, en février 1972, à la compagnie danoise Sterling Airways (OY-SAE). En janvier 1982, il fut revendu à Air Inter (F-GCVL), puis à Air Provence International en juillet 1991. Le 22 novembre 1995, la Caravelle fut donnée au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget et exposée à l'extérieur, sur le tarmac. En octobre 2007, l'appareil reçut temporairement la livrée d'Air Canada pour le tournage du film "Mesrine : L'instinct de mort" (2008).

L'autre avion du film, vu très rapidement et de face, est l'Aérospatiale SN 601 Corvette 100 enregistré "F-GJAP" (c/n 31) du Musée de l'air et de l'Espace. Elle fit son premier vol le 4 juin 1976 avec le matricule d'essais "F-WNGZ". Elle avait été louée à Touraine Air Transport (F-BTTK) en janvier 1977, puis vendue en juillet 1980, à Airborne Express Inc. de Wilmington (DE). Revenue en France en avril 1985, avec le matricule temporaire "F-WZSB", c'est en 1987, qu'elle fut exportée en Espagne chez Drenair (EC-DYE). En 1989, le jet est de retour en France et immatriculé "F-GJAP" en mai 1991, au nom d'Airbus Industries, qui l'utilisera avec cinq autres, comme avion de liaison. En octobre 2009, l'avion atterrit au Bourget et fut remis au Musée de l'Air et de l'Espace. Dans les jours qui suivirent son arrivée, Airbus récupéra les moteurs ainsi que divers équipements et cadrans. Mi-avril 2011, la Corvette était de sortie sur le parking "Tango" pour le tournage de "Cloclo". Début mai 2011, l'avion fut exposé à l'entrée du Salon du Bourget 2011, puis parqué sur le tarmac. En octobre / novembre 2012, la Corvette fut désassemblée pour un transfert vers le lycée professionnel Aristide Briand du Blanc-Mesnil (93) pour servir aux travaux pratiques d'élèves mécaniciens. Elle y restera de juin 2013 jusqu'en 2018, avant de retourner dans les réserves du musée, à Dugny.

Quand la Corvette décolle, elle est remplacée par un Dassault Falcon 50 triréacteur, non identifiable.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 

 

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