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CET HOMME EST DANGEREUX

 

 

CET HOMME EST DANGEREUX

 

Année : 1953
Pays : France
Genre : policier
Durée : 1 h 32 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Jean SACHA
Scénario : Jacques BERLAND, Peter CHEYNEY

Acteurs principaux :
Eddie CONSTANTINE (Lemmy Caution), Colette DEREAL (Constance), Grégoire ASLAN (Siegella), Claude BORELLI (Miranda), Véra NORMAN

Musique : Jean MARION
Photographie : Marcel WEISS
Producteur : Georges SENAMAUD
Compagnies productrices : Edition et Diffusion Cinématographique (E.D.I.C.), Les Films Lutétia, Sonofilm.

Avions :

  • Douglas C-54A, F-BELP
  • Douglas C-54A-DC Skymaster, F-BELN

 

Notre avis :

Il s'agit d'un des films de la célèbre série des Lemmy Caution, d'après l'œuvre de Peter Cheney. "Cet homme est dangereux" fut le premier roman, paru en 1936. On se rend compte avec ce genre de film, combien le personnage d'un James Bond doit à Lemmy caution, immortalisé par Eddie Constantine, avec la "classe", l'élégance, les boissons favorites (Martini et champagne Bollinger pour James, scotch "Black and White" pour Lemmy), etc…Cigarettes, whisky et petites pépés sont ici au rendez vous. Par contre, nous préférons, les performances aéronautiques des James Bond, car pour Lemmy Caution, l'avion est juste un moyen de transport occasionnel, sans plus.

Lemmy Caution est mandaté par le FBI pour neutraliser deux bandes criminelles internationales, qui convoitent une très riche héritière, Miranda Van Zelden. Pour infiltrer les gangs, il prétend être un assassin évadé. Il trouve Miranda sur le yacht de Goyas, qu'il tue pour venger la mort d'un ami. La belle Constance, une ancienne amie, lui fait rencontrer Siegella qui veut kidnapper Miranda, contre une rançon d'un million de dollars. Lemmy fait semblant d'accepter de coopérer, mais Miranda part à Paris sans avertir personne. Lemmy la retrouve facilement chez un grand couturier et fait aussi la connaissance de Dora qui a repris la bande de Goyas et se propose également d'enlever Miranda. Se méfiant de Siegella, Lemmy passe un marché avec Dora et conduit Miranda, comme prévu, dans une villa à Rambouillet appartenant à Siegella. Mais, Dora est abattue quand elle et sa bande attaquent la villa et Siegella a pris le large avec Miranda. Lemmy a pu récupérer une serviette contenant des documents très compromettant pour Siegella. Lemmy prend contact avec Interpol et se fait arrêter devant Constance, venue négocier la récupération de la serviette. Après avoir simulé une évasion, Lemmy est conduit par Constance auprès de Siegella qui se cache dans un monastère abandonné. Il est aussitôt fait prisonnier, car sa couverture ne tient plus. Il parvient à se libérer et affronte Siegella qu'il tue. La police, qui suit Lemmy, arrive à temps pour le secourir. Miranda est libérée et la belle Constance est emmenée par les policiers avec le reste de la bande. Mission accomplie.

On remarquera avec amusement, tout au début du film, un poteau indicateur Michelin typique, avec comme indication : "US Highway-New York 72 miles" (traduction française : N 7-Nice 72) !

Il n'y a qu'une seule  scène d'aéroport, "obligée" à cette époque, tournée à l'aéroport de "Nice-Le Var" (qui deviendra "Nice-Côte d'Azur" en 1955), dont on aperçoit l'ancien petit terminal et la tour de contrôle provisoire, construite en 1949. Cette scène dure, en tout et pour tout, une minute, treize secondes…

 

Les avions du film :

A Nice, Constance monte à bord d'un Douglas C-54A d'Air France (F-BELP, c/n 10373). Livré à l'USAAF (s/n 42-72268) en 1944, il sera affecté en 1946, à la force aérienne des Indes Néerlandaises (NI-542), puis à la compagnie Royal Dutch East Indies Airlines (PK-DSC). En août 1947, l'avion est mis en ligne en Europe par la KLM (PH-TSC). Il arrivera chez Air France (F-BELP) en octobre 1949. En mars 1966, il est vendu comme le précédent à Trans Europa Compania de Aviacion et immatriculé EC-WDK, puis EC-BDK. Retiré d'exploitation en janvier 1975, il sera transformé en discothèque, à Puerto Christo à Palma de Majorque. L'avion sera détruit par un incendie en septembre 1983. Lui aussi, apparaîtra au cinéma, à Orly, dans le film "Frou-Frou".

Mais quand il décolle, il devient le Douglas C-54A-DC Skymaster "F-BELN" (c/n 10377). Livré à l'USAAF en août 1944 (s/n 42-72272), l'avion sera transféré au gouvernement néerlandais, en 1946 (NL-315) qui le cédera à la KLM (PH-TBU). En mars 1949, il est acquis par Air France qui l'exploitera jusqu'en 1966. En juin 1966, il fut vendu à la compagnie espagnole Trans Europa Compania de Aviacion (EC-BEB), fondée en 1965. Il sera ferraillé à Madrid, en octobre 1974. Ce DC-4 apparaîtra à Orly dans "Le furet" (1950), et à Berlin-Tempelhof dans "Emile et les détectives" (1954).

En 1953, on pouvait effectivement prendre un DC-4 d'Air France pour aller à Paris, avec atterrissage au Bourget ou à Orly, comme aujourd'hui, mais avec un prix bien plus élevé (21 870 Fr pour un aller et retour en classe touriste, en 1953, soit l'équivalent de 476 euros en 2014…).

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

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