B-17 : LA FORTERESSE VOLANTE
Vo. Fortress
Année : 2012
Pays : Etats-Unis
Genre : guerre
Durée : 1 h 33 min
Couleur
Réalisateur : Mike PHILLIPS
Scenario : Adama KLEIN
Acteurs principaux :
Bug HALL (Michael), Donnie JEFFCOAT (Wally), Sean McGOWAN (Archie), Chris OWEN
(Burt), Edward FINLAY (Philly)
Musique : Christopher WARD
Photographie : Jason NEWFIELD
Producteurs : Jerry BUTEYN, Jason McKINLEY
Compagnies productrices : Bayou Pictures, Diamondback 99
Avions:
- -Boeing B-17F (images de synthèse)
- -Boeing B-17G (images de synthèse)
- -Curtiss P-40N (images de synthèse)
- -Messerschmitt Bf.109G (images de synthèse)
Notre avis :
Ce téléfilm, avec un titre de documentaire, raconte l'histoire de l'équipage d'un B-17 opérant sur le front méditerranéen, entre le 5 et 19 juillet 1943. Il appartient au 99th Bombardment Group (heavy), qui lors de l'été 1943, fut rattaché au 5th Bombardment Wing de la 12th Air Force de l'USAAF, établi en Algérie. Les quatre squadrons du 99th BG, surnommés les "Diamondbacks", furent basés en Algérie, à Navarin (aujourd'hui Bir el Arch), en février 1943. En août de la même année, le groupe se déplacera à Oudna, en Tunisie.
L'histoire se concentre sur la Fortress appelée "Lucky Lass" qui, le
5 juillet 1943, participe au bombardement d'un terrain allemand, à Gerbini en
Sicile. Au retour, l'avion est attaqué par la Luftwaffe; plusieurs membres de
l'équipage sont tués, dont le copilote. Sa mort est fortement ressenti par les
hommes, car ils formaient un équipage soudé, dans le ciel comme sur terre. Le
remplaçant du copilote, Michael Schmidt, est un homme relativement effacé et le
courant ne passe pas entre lui et l'équipage, en majorité d'origine irlandaise.
Son supérieur doit lui rappeler que son rôle n'est pas simplement de piloter un
avion, mais de s'intégrer à une équipe qui doit affronter la mort à chaque
mission. Plusieurs incidents émaillent les missions suivantes. Lors de l'une
d'elles, le "Lucky Lass" se perd et doit retourner au terrain.
L'erreur de pilotage vient de Michael qui n'a pas su voler aux instruments et
dont la réputation se dégrade encore un peu plus. Une autre fois, ce sont les
moteurs qui lâchent et le pilote doit abandonner sa mission ce qui provoque des
frictions avec le chef mécanicien. Enfin le 18 juillet, est lancée une mission
sur Rome. Un bombardement de précision est exigé et le bombardement se fera à
basse altitude, ce qui laisse présager une exposition accrue à la Flak. Tout se
passe bien jusqu'au moment où l'avion est touché à la verticale de la ville. Il
y a plusieurs blessés à bord; plus grave, le pilote est tué. Michael ramène
néanmoins l'avion au dessus de la Sicile où l'équipage peut sauter. Mais,
Archie, le navigateur, ne le peut pas, car son parachute a été lacéré par des
éclats d'obus et il est, en outre, gravement blessé. Michael veut rester avec
lui, mais Archie, parvient à le pousser dans le vide. Resté seul dans un avion
désemparé, Archie percute le sol. Quelque temps plus tard, Michael, devenu
commandant de bord, accueille un nouveau copilote. La guerre continue…
Il s'agit d'un film de fiction, mais basé, selon le réalisateur, sur des faits
réels et l'expérience de plusieurs équipages de B-17, pendant la guerre. Les
missions présentées dans le film : Gerbini, le 5 juillet 1943, Catane, le 12
juillet (en réalité le 11 juillet), Rome, le 19 juillet, ont bien existé. Le
bombardement de Catane fut effectué deux jours après le débarquement des Alliés
en Sicile, lors de l'opération Husky (jamais mentionnée dans le film). Le 19
juillet, Rome fut bombardé par 521 avions. Ce fut le raid le plus important
depuis le premier bombardement de la ville, le 16 mai 1943. Ce bombardement de
"précision" (comme rappelé dans le film) causa des milliers de
victimes civiles (2.800 tués et 11.000 blessés) malgré le parachutage, la
veille, de milliers de tracts avertissant la population. La basilique
Saint-Laurent-hors-les-Murs, datant du IV° siècle, fut gravement endommagée,
car située non loin d'une gare qui constituait l'un des principaux objectifs.
L'altitude de bombardement, indiquée dans le film, est de 10.000 pieds, soit
3.000 mètres environ, comme précisé également dans le film d'actualité
américain, tourné lors du raid. Sur ce dernier document, l'altitude de
bombardement semble cependant bien supérieure et on constate que les pilotes
portent des masques à oxygène (inutiles à 3.000 mètres…) équipés d'une housse
anti givre. La ville subit dix vagues de bombardement, la première (menée par
un B-17 du nom de "Lucky Lady"…) arrivant à une altitude de 18.000
pieds (selon la radio allemande). Le correspondant de guerre Richard D.
McMillan d'United Press, qui couvrit la campagne de Sicile, fut l'un des sept
correspondants de guerre autorisés à s'embarquer comme observateurs, lors du
raid sur Rome; il était même dans le cockpit d'un B-17. Il confirme que tout le
monde portait son masque à oxygène à bord et que le pilote annonça l'altitude
de 20.000 pieds à la verticale de Rome (Cf. son livre : "Twenty
angels over Rome", London, 1945, page 23)….
Le film montre un ciel constellé de B-17, volant au milieu d'une Flak très
dense. En fait, les B-17 volaient par boxes, à différents niveaux, et en
plusieurs vagues, et ils n'étaient pas aussi nombreux que montré : 157 B-17
au-dessus de Rome, 24 seulement à Gerbini. Il y avait aussi des B-24, des B-25,
des B-26 et des bombardiers anglais, selon les missions. La Flak au dessus de
la Sicile ou de l'Italie, n'était pas aussi intense qu'au-dessus de
l'Allemagne, et la plupart des B-17 descendus, le furent par la chasse. Lors du
raid du 19 juillet sur Rome, les B-17 ne furent gênés ni par la Flak, ni par la
chasse, selon les témoignages de certains participants (ce qui ne veut pas dire
qu'il n'y eut ni DCA, ni chasseurs). A Gerbini, trois B-17 furent descendus par
la chasse, la Flak étant cataloguée de "light to moderate" par
le rapport de mission.
Comme dans "Memphis Belle" (1990), l'équipage du "Lucky
Lass" hurle comme une bande de collégiens paniqués et passe son temps à
s'appeler dans l'interphone. On sait que la réalité était fort différente, avec
des communications réduites au strict nécessaire. En 1943, à 19 ou 20 ans on
était un homme, ayant reçu une éducation stricte, la plupart du temps; en 2014,
au même âge, on est une sorte d'adolescent attardé, totalement débridé et fort
en gueule !
Le film met l'accent sur la fabrication clandestine d'alcool, chose qui a
toujours existé et sur tous les fronts, dans l'armée américaine. Il est vrai
que lors de l'été 1943, les aviateurs étaient mis à rude épreuve et beaucoup,
au bout de rouleau, se mettaient à boire. Peut être faut-il mettre aussi sur le
compte de cet épuisement général, les querelles entre pilotes et mécaniciens,
sur lesquelles le film insiste également. Généralement, les relations entre les
"rampants" et les aviateurs étaient bonnes, les pilotes reconnaissant
le dévouement des mécanos dont ils dépendaient totalement. Il y eut très peu
d'avions perdus suite à une panne mécanique.
Enfin, comme souvent, les avions, les uniformes, sont impeccables, sans une
tache ou un faux pli. Pourtant, on voit les aviateurs vivre sous la tente, sans
aucun confort, dans la chaleur et le sable qui s'infiltre partout. Les
uniformes sont plutôt conformes (à part les calots des deux nouveaux
mitrailleurs, qui, avec leur passepoil bleu clair, appartiennent à l'infanterie
outre-mer). En vol, on voit les pilotes porter leur casquette de service
(appelé familièrement "Fifty missions crusher") comme à terre,
alors que l'équipage a revêtu son équipement anti-Flak, casque lourd type M-5
(mais ce casque ne sera disponible qu'à partir de janvier 1945) et veste
pare-éclats. Cette dernière est du type M-1 (M-1 Flyer's Vest) mais ne
sera en dotation qu'à partir d'octobre 1943; en juillet, l'équipage devait être
équipé de vestes de fabrication anglaise, de type A ou B. Elle apparait peu
efficace, puisque celle d'Archie est traversée par une balle; dans la réalité,
cette veste permit de diminuer de moitié le nombre de morts….
Dans le cockpit, certains pilotes portaient leur calot, plus commode pour les
écouteurs, ou un casque en cuir, pour les vols à haute altitude. Mais quand des
pilotes portent des masques à oxygène (ceux du film sont du type A-8B), c'est
qu'ils volent à haute altitude (4000 mètres et plus) et la température
extérieure descend à environ -25°C, à 4000 mètres et à environ -40°C, à 8000
mètres (même au-dessus du Sahara). Le B-17 disposait d'un chauffage qui
desservait tous les postes, même si l'équipage disposait aussi de combinaisons
chauffantes. Mais, selon des témoignages, seul le poste de pilotage (situé à
proximité du fuseau moteur n° 2 où était installé le système de chauffage à
glycol) en profitait vraiment, d'où le fait que les pilotes soient parfois
moins chaudement vêtus que les autres; encore faut-il préciser que le chauffage
fonctionnait de façon très aléatoire et dépendait des avions…. Sur le
"Lucky Lass", à l'évidence, le chauffage du cockpit marchait très
bien.
Le film présente bien d'autres inexactitudes, un fait sans doute impliqué par
son faible budget et une équipe de production restreinte. Le réalisateur
n'avaient produit, jusqu'ici, que des séries documentaires à thème
aéronautique, pour la télévision. Il était sans doute conscient de ses lacunes
car dans le générique de fin, on trouve la mention suivante :
"Pour les spectateurs qui auront remarqué des erreurs dans les aspects
historiques et techniques de notre film, nous nous sommes efforcés d'être aussi
précis que possible….Malheureusement, la plupart des équipements qui auraient
pu accroître la véracité de notre plateau, n'existent plus, et les gens qui
possèdent et font voler des B-17 n'étaient pas disposés à nous laisser accéder
à leurs avions…. Donc, à ceux qui n'auraient pu apprécier le film suite à des
erreurs flagrantes, nous présentons nos très sincères condoléances"….
Dire que l'équipement de la Seconde Guerre mondiale n'existe plus est faux. Les
vrais équipements sont en vente partout sur le net et on en fabrique même des
neufs, aux USA ! Apparemment, la production put avoir accès à, au moins, un
vrai B-17, celui qui est exposé à l'extérieur, à gauche de l'entrée du musée Planes
of Fame de Chino (CA), musée qui est remercié dans le générique, avec le Yanks
museum, situé à proximité. Le B-17G "Picadilly Lilly" y est en
cours de restauration et, à un moment du film (quand les mécanos nettoient la
tourelle inférieure, s'activent dans la soute à bombes ou inspectent les
turbos), ont peut voir la partie inférieure de l'appareil (on entraperçoit même
le mât blanc supportant la bannière étoilée, situé à l'entrée du musée…). Bref,
selon le réalisateur, nous ferions partie des "compteurs de rivets",
des pinailleurs ridicules, jamais satisfaits. Nous savons que la critique est
aisée et l'art difficile, mais notre but n'est pas de critiquer pour le
plaisir, mais d'essayer de voir comment le film aurait pu être amélioré, et
ici, c'était facile dans bien des cas, mais il ne semble pas que Mike Phillips
ait voulu ou pu, s'entourer de gens compétents. Il dit, dans le générique de
fin, que son film est issu du respect qu'il porte aux combattants de l'USAAF,
malheureusement, le B-17 est moins respecté et nous ne présentons ici que les
erreurs les plus grossières….
Les avions du film
Dans le générique de fin, on indique qu'aucun B-17 n' a été abimé pendant le tournage,
et pour cause : aucun vrai B-17 à l'horizon ! Le réalisateur déclare également
: "please forgive us that we didn't have the dough to use 12 real B-17s
in the filming," (veuillez nous excuser de ne pas avoir eu le fric
pour utiliser 12 vrais B-17 pour le tournage...). Il est tout excusé, mais on
peut le regretter, en effet.
La qualité des images CGI (1) est moyenne. Les avions sont bien reproduits, à l'exception toutefois des capots moteurs, aux bords trop épais, et des tourelles supérieures qui ne correspondent pas aux tourelles Sperry du B-17F, plus plates, où le champ de vision du mitrailleur était très réduit.
Les B-17F portent sur la dérive le
"Y" inscrit dans un losange, du 99th Bomb Group, ainsi que le
chiffre romain blanc "II", en dessous, désignant le 347th squadron.
Il y a un problème avec l'avion vedette du film, le "Lucky Lass". Son
numéro de série inscrit sur la dérive est le "4224503" (on parle
même, dans le film, d'un serial 422503…). Les dessinateurs semblent
ignorer que, pendant la guerre, l'année de la commande de l'avion ne s'écrivait
pas "(19)42", mais "2". Le serial aurait donc dû
être :"224503". N'importe quel maquettiste ou amateur d'avions de la
seconde mondiale sait cela. Il y a aussi un autre problème, c'est que ce
numéro, même mal écrit, correspond à un… Boeing B-29. Par contre le numéro
"229503" aurait mieux convenu et désignait un B-17F construit par
Boeing.
Autre faute, les marquages de nationalité ne correspondent pas aux dates du
film (5-19 juillet 1943). Les bombardiers portent des étoiles avec
"ailes", conformes à la directive du début juillet 1943, mais
celles-ci auraient du être entourées de rouge, rouge qui sera remplacé par du
bleu plus discret, en septembre 1943. Sur une vue du camp de Navarin (réalisée
en CGI), on voit un B-17, au sol, portant des étoiles d'avant juillet 1943
(étoile sans ailes), ce qui était possible, les changements de marques de
nationalité ne pouvant être appliquées, en quelques jours, sur tous les avions.
L'intérieur de l'avion est un peu vide; il était beaucoup plus encombré dans la
réalité, avec des fils électriques, des tuyauteries diverses, courant partout,
des bonbonnes d'oxygène, des caisses de munitions, des boitiers divers fixés aux
parois, sans parler du paquetage de l'équipage.
Le tableau de bord, dont on a surtout des vues partielles, très rapprochées,
est bien reproduit et on reconnaït aisément les commandes de mise en drapeau
des hélices (situées juste au-dessus des contacts moteur), et les commandes des
extincteurs, que seul le copilote pouvait actionner, vu leur position à
l'extrême droite du tableau de bord.
Quand le "Lucky Lass" commence son bombing run, le bombardier
demande au pilote de bien conserver son cap. Normalement, c'est lui qui
dirigeait l'avion à ce moment là, via son viseur Norden, couplé au pilote
automatique, le pilote n'ayant plus les commandes. Cela signifierait donc que
le bombardier dirige l'avion via le PDI (Pilot Directional Indicator).
Les changements de cap étaient alors transmis directement par le viseur à un
indicateur visuel situé sur la planche de bord du pilote qui devait alors
piloter avec doigté, pour éviter de dérégler le viseur. On voit également le
bombardier activer l'interrupteur de largage des bombes, situé à sa gauche. A
priori, le largage était automatique, dès la cible atteinte, mais certains
bombardiers n'avaient pas confiance dans l'intervallomètre et préféraient
lâcher les bombes à la main, ce qui semble être le cas dans le film; le
"Lucky Lass" a donc un bombardier qui travaille "à
l'ancienne"….
Le looping au-dessus de Rome, provoqué par un autre bombardier qui percute la
gouverne de profondeur, apparaîtra totalement irréaliste, mais il est inspiré
par ce qui serait arrivé, le 11 janvier 1944, à un B-17G (s/n 42-39957,
"Hit parade") du 364th BS (305th BG), piloté par le lieutenant
John W. Raedeke et le sous lieutenant John E. Urban, lors d'une mission sur
Halberstadt (Allemagne). Un B-17 proche du leur, touché par un chasseur, aurait
percuté son empennage, la dérive étant à moitié sectionnée et le stabilo gauche
arraché, ce qui aurait mis le B-17 (sans ses bombes et allégé d'une bonne
partie de son carburant) dans une position quasi verticale. L'avion serait
alors retombé sur le dos, en effectuant une sorte de looping raté qui se
termina par une vrille, puis par un piqué quasi vertical. Cela se passait à
19.000 pieds et les pilotes rétablirent l'avion à 4.000, le badin ayant dépassé
les 600 km/h ! Ils purent néanmoins, rentrer en Angleterre, en virant avec les
ailerons, en utilisant le pilote automatique et le trim de profondeur encore
fonctionnel, mais tous les moteurs marchaient normalement. Ce retour est une
preuve de la solidité du B-17, mais aussi de l'habilité des pilotes, le tout
allié à une bonne dose de chance. L'avion fut réformé peu après, le 16 janvier,
ce qui est peut être la preuve que l'histoire est vraie (le stabilo et la
dérive auraient pu être facilement remplacées, mais il devait y avoir des
dommages structurels plus graves)…. Vu son altitude de vol, le Lucky Lass
aurait eu moins de chance.
Quand l'avion se redresse, au ras des toits (il manque d'emboutir le Colisée
!), il a 99 chances sur 100 d'être descendu par la Flak légère (Vierling
de 20 mm), en beaucoup moins de temps que dans le film. Quand le moteur 4 est
touché, il reste accroché à son bâti, avec un capot déchiqueté qui génère une
forte trainée. L'avion traverse néanmoins la Méditerranée, au ras des flots,
sur deux moteurs (le 1 et le 3), ce qui est déjà un exploit, puis une fois la
Sicile atteinte, l'avion (toujours sur deux moteurs) prend de l'altitude (!)
pour que l'équipage puisse se parachuter. Il perd ensuite un troisième moteur
(le 1), ce qui devrait l'empêcher de tenir sa ligne de vol et le faire piquer
inexorablement. Tout cela est peu crédible, mais conforme à ce qu'il faut
attendre d'un film tourné pour la télévision.
Quant à ce qui concerne les rares autres avions du film, on peut voir, au
début, que les B-17 sont attaqués par des Messerschmitt ressemblant à des
Me-109-G6, avec une verrière Erla et un mât d'antenne sous l'aile droite.
On assiste également à un long dogfight entre un Bf.109 et un Curtiss
P-40. Ce dernier porte un camouflage style désert et un empennage peint avec un
damier jaune et noir; en ce sens, il ressemble au P-40N (N85104) du musée Planes
of Fame de Chino (CA). Ce damier le désigne comme appartenant au 325th
Fighter Group "Checkertails", qui opérait, à l'été 1943,
en Afrique du Nord (et pas à Malte, comme indiqué). Le P-40 du film est un
P-40F portant une étoile américaine d'avant juillet 1943 (certains chasseurs
n'étaient pas toujours à jour, de ce côté...) et le numéro "64"
blanc. Le pilote est équipé d'un masque à oxygène A-14, mais de lunettes B-8,
qui n'étaient pas encore en dotation en 1943. Le seul reproche que l'on
pourrait faire à l'image du P-40, c'est que sous certains angles, les côtés de
la verrière ne sont pas plats, mais arrondis (eh oui ! c'est çà, un
"compteur de rivets" !)…
Christian Santoir
*Film disponible sur amazon.fr
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