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THE MARINES FLY HIGH

 

 THE MARINES FLY HIGH

 

Année : 1940
Pays : Etats-Unis
Genre : action
Durée : 1 h 08 min.
Noir et blanc

Réalisateurs : Benjamin Stoloff, George Nichols Jr.
Scénario : A.C. Edington, Jerome Cady

Acteurs principaux :
Richard Dix (Lieutenant Danny Darrick), Chester Morris (Lieutenant Jim Malone), Lucille Ball (Joan Grant), Steffi Duna (Teresa), John Eldredge (John Henderson / El Vengador), Paul Harvey (Colonel Hill), Horace McMahon (Sergent Monk O'Hara), Dick Hogan (Ted Haines)

Photographie : Frank Redman
Producteur : Robert Sisk
Compagnie productrice : RKO pictures

Avions :

  • Douglas XO-14, NX13753
  • Fairchild 24G, N19109
  • Ryan STA 
  • Stearman C3-R, en arrière-plan

 

Notre avis :

Ce film à petit budget a un scénario assez proche de "Flight" (1929) de Frank Capra. Il met en scène deux pilotes des US Marines dans un pays d'Amérique centrale où sévit un guérillero qui s'attaque aux étrangers. Mais le coeur des deux Marines ne bat pas pour une infirmière, comme dans "Flight", mais pour la propriétaire d'une plantation.

Le film est précédé d'un long préambule déclarant que l'histoire se déroule à "une époque où des états du continent américain étaient en train de subir certains "réajustements structurels", les Etats-Unis étant amenés, de temps à autre, à leur prêter main forte pour rétablir le droit et la justice... Le film est dédié aux officiers et aux hommes qui vécurent cette aventure et permirent l'existence de gouvernements respectés et respectueux de la loi". Fallait-il y voir une allusion à l'Europe où le plus grand "désordre" régnait depuis la déclaration de la guerre, un mois avant le tournage et où les Etats-Unis prêtaient déjà "main forte" à l'Angleterre ?…

 L'histoire commence quand une bande d'hors la loi dirigée par le révolutionnaire "El Vengador", fait une descente dans la plantation de cacao appartenant à une Américaine, Joan Grant. Cette dernière se réfugie dans un camp de Marines situé à proximité et commandé par le colonel Hill. Ce dernier envoie les lieutenants Danny Darrick et Jim Malone, nouvellement arrivés, retrouver la trace des bandits. Bien qu'amis, les deux lieutenants rivalisent pour obtenir les faveurs de Joan. Mais l'apparition de Teresa, l'ancienne petite amie de Danny constitue pour lui un sérieux handicap ! Les Marines partent en mission, mais leur avion est abattu. Ayant sauté en parachute, ils rentrent à pied à leur base. Joan décide alors de retourner à sa plantation pour récupérer ses affaires, accompagnée par les deux pilotes. En route, ils trouvent le voisin de Joan, assassiné et sa plantation en feu. Jim retourne avertir les Marines, tandis que Joan et Danny poursuivent leur chemin. A leur arrivée, les bandits assomment Danny et capturent Joan. Leur chef, le "Vengador", n'est autre que le contremaître de Joan, John Henderson ! Ce dernier part dans le village frontalier de Mérida où il organise une embuscade pour les Marines qui approchent et que Joan, libérée, rejoint bientôt. Danny est retenu au camp par le docteur, suite au coup qu'il a reçu sur la tête. C'est Jim qui commande la colonne de Marines qui tombe dans le piège tendu par Henderson. Heureusement, Danny a désobéi aux ordres, en empruntant un avion. Il peut ainsi arriver à temps pour évacuer Joan et Jim, qui est blessé, et alerter la base qui enverra des renforts. A l'hôpital du camp, Jim qui se rétablit, demande la main de Joan, mais celle-ci lui préfère Danny…

La mention du village de Mérida, situé de l'autre côté de la frontière, où se réfugie "El Vengador", fait inévitablement penser au révolutionnaire nicaraguayen Sandino qui se réfugia au Mexique en 1929, dans une ville du même nom. Le Nicaragua et l'intervention des Marines avaient déjà servi de cadre au film "Parachute jumper" (1933), ainsi qu'à la série "Young eagles" (1934). Notons, qu'au Nicaragua, pas plus qu'au Vietnam, bien plus tard, l'intervention des Etats-Unis ne fut déterminante pour le devenir de ces pays. En 2008, à Managua, la présidence de la République fut remportée par un sandiniste, ami des FARC colombiens, de l'Iran, de la Russie et de tous les pays adversaires de l'oncle Sam…

 

Les avions du film :

Au début du film, Jim atterrit dans un Ryan STA décoré de l'insigne des Marines et avec un code fantaisiste "3-XM-4". Plus tard, il part en mission avec Danny dans un avion très rare que l'on ne s'attend pas du tout à trouver dans ce film de série B. C'est l'unique exemplaire du Douglas XO-14, un Douglas O2-H en plus petit; c'est aussi le premier Douglas à être équipé de freins. Cet avion civil (c/n 477, NX13753) fut proposé à l'Armée pour évaluation. Il reçut alors une immatriculation militaire (s/n 28-194), en février 1929, et resta en service à Wright Field avec le code "XP539", jusqu'en juillet 1933. Il fut alors vendu à un particulier. Six ans plus tard, cet avion volait donc encore, avec un moteur muni d'un capot NACA, la tourelle arrière ayant été remplacée par une place passager.

A coté de lui, on aperçoit deux Stearman C3-R décorés "façon" Marines, avec des faux codes (5-SM-4…), dont l'un dispose d'une tourelle arrière destinée à recevoir une caméra et qui fut sans doute utilisé pour les prises de vues aériennes.

Danny sauve Jim et Joan assiégés, dans un Fairchild 24G (c/n 2674, N19109). Construit en 1937, il est aujourd'hui immatriculé au nom d'une compagnie américaine de Houston (TX.). Il vole actuellement à Francfort en Allemagne, avec le nom de "Yellow fever".

  

Christian Santoir

 *Film disponible sur https://ok.ru/video/

 

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