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THE CROWDED SKY

 

THE CROWDED SKY

 

 

Année : 1960
Pays : USA Genre : Drame
Durée : 1 h 45 min
Couleur

Réalisateur :Joseph Pevney
Scénario  :Charles Schnee, Hank Searls

Principaux acteurs :
Dana Andrews (Dick Barnett ), Rhonda Fleming (Cheryl 'Charro' Heath) , Efrem Zimbalist Jr. (Dale Heath), John Kerr (Mike Rule), Anne Francis (Kitty Foster), Keenan Wynn.(Nick Hyland ), Troy Donahue (McVey), Joe Mantell (Louis Capelli), Patsy Kelly (Gertrude Ross), Donald May (Norm Coster)


Photo : Harry STRADLING
Musique : Leonard ROSENMAN
Producteur : Michael Garrison
Distribution : Warner Bros.

Avions :

  • Douglas DC-6B 
  • Lockheed T-33A-1-LO

 

Notre avis :

Un pilote de la Navy doit convoyer un T-33 de San Diego à Washington. Peu après son départ, il se rend compte que sa radio ne fonctionne pas correctement. Il la fait réparer à la première escale et repart. Dans le même temps, à Washington, un DC-6 de la Trans State s’envole pour Los Angeles. le commandant de bord pour éviter des turbulences aux passagers vole 500 pieds plus haut que son altitude assignée.Le pilote du jet s’aperçoit que sa radio a définitivement rendu l’âme. Quand le contrôle au sol s’aperçoit sur son radar que les deux avions sont sur une trajectoire de collision, il ordonne au DC-6 de descendre aussitôt et au jet de monter. Les deux avions s’aperçoivent au dernier moment. Le jet percute une aile du liner et explose ; le DC-6 perd un moteur mais réussit à descendre et faire un atterrissage d’urgence sur une base de l’USAF, sur ses seuls roues arrière, la roue avant ayant refuser de sortir. Tout le monde est sauf ! Le commandant de bord doit s’expliquer devant la FAA mais regagne l’estime de son fils. Le copilote épousera son hôtesse.

Voilà pour les faits. En réalité, l’accident n’intervient pas avant la dernière demi-heure du film et tout le film est une série de flashes-backs concernant une tranche de la vie des principaux personnages : un commandant de bord trop sûr de lui qui a des problèmes avec son fils, un copilote dont le même commandant de bord a compromis la carrière, une hôtesse qui n’arrive pas à se décider à se marier avec le co pilote. Chez les passagers, c’est guère mieux..Un belle femme genre Ava Gardner, mariée trois fois est assise à coté d’un ancien petit ami qui ne la reconnaît qu’au bout d’un certain moment ; un vieux couple dont la femme à une maladie cardiaque grave ; un homme et un femme assis côte à côte qui n’osent pas se parler ; un jeune acteur qui se demande comment il doit interpréter son prochain rôle…Il ne manque qu’une bonne sœur. Ce sera pour plus tard. A chaque fois qu’un de ces personnages met à cogiter, la camera zoom sur lui et une voix off exprime ses pensées. Quant au pilote du T-33, il pense à son mariage raté et à sa fille. Pour couronner le tout, au sol, le contrôleur chargé de suivre le vol du DC-6 a l’esprit accaparé par sa femme qui est en train d’accoucher. Bref, tout le monde a l’esprit ailleurs !

Comme l’indique le titre, le « ciel encombré », le thème du film est la densité du trafic aérien au-dessus des Etats-Unis, d’où le rappel des règles du vol aux instruments et du rôle du contrôle aérien. Au début du film, le pilote de la Navy donne un petit cours sur le vol IFR à son passager, un jeune marin qui n’est gère rassuré ; on le comprend, il n’arrivera jamais !

Malgré son côté didactique, le film comporte plusieurs invraisemblances. Le pilote de jet n’est pas sûr de son altitude et pense qu’une dépression à déréglé son altimètre, alors que tous les avions volant avec un niveau de vol (210 en l’occurrence) ont le même réglage altimétrique  (1013,25 millibar), justement, pour éviter ce genre de problème ! Le centre de Midlands demande au T-33 de monter, et au DC-6 de descendre de 8000 pieds (8 niveaux !) mais le commandant de bord (qui a près de 20.000 heures de vol) décide de son propre chef de ne descendre que de 2500 pieds (pourquoi ?) et c’est le choc ! Lors de la dépressurisation de l’appareil suite à la brèche provoquée dans le fuselage par une hélice qui s’est détachée, les pilotes ne portent pas de masque à oxygène dans le cockpit.

Quand on a l’habitude de voyager dans les avions actuels, ce qui est intéressant dans ces vieux  films c‘est de voir ces sièges larges, le petit salon à l’arrière pour se dégourdir les jambes, la correction des passagers et leur tenue impeccable, la patience des hôtesses et des plateaux avec de vrais repas ! Dans les année soixante, voyager par avion n’était pas à la portée de tout le monde; c’était un privilège et un plaisir. Aujourd’hui, tout le monde peut accéder à l’avion et a le droit d’y être traité en bestiaux ou en sardines, au choix. Il est vrai que maintenant on voyage en « Airbus », on est donc averti ! Avant, on prenait le « Starliner » ou le « Stratocruiser », des noms qui faisaient rêver. De nos jours, les avions sont beaucoup plus rapides et on passe plus de temps à voyager au sol, dans les aéroports…

 

Les avions du film:

La réalisation technique de ce film est tout à fait correcte avec des vues de la cabine du DC-6 grandeur nature et un cockpit assez bien reconstitué. Le Douglas DC-6B du film appartenait à National Airlines et il fut repeint aux couleurs de "Trans States" pour les vues au sol et certaine scènes aériennes. Une très belle maquette fut utilisée pour des vues « en vol » et pour le crash final.

L’autre avion est un Lockheed T-33A-1-LO, un avion censé appartenir à la Navy, mais qui serait plutôt, vu ses marquages, un avion d’entraînement de l’USAF, avec un faux serial (8255). En arrière plan, sur la base d’où décolle le T-33, on aperçoit plusieurs North American F-86H Sabre.

Il faut un œil exercé pour apercevoir furtivement, un Convair R4Y sur la base de San Diego, et par un hublot, un Lockheed Constellation de la TWA, sur l’aéroport de Washington National Aiport.

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 

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