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MURDER IN THE AIR

 

MURDER IN THE AIR

 

Année : 1940
Pays : Etats-Unis
Durée : 55 min.
Genre : espionnage
Noir et blanc

Réalisateur : Lewis SEILER
Scénario : Raymond L. SCHROCK

Acteurs principaux :
Ronald REAGAN (Bras Bancroft), John LITEL (Mr. William Sax by), Lay LYS (Hilda Rimer), James STEPHENSON (Joe Harvey, agent 321), Eddie FOY Jr (Gaby Waters), Robert WARWICK (Docteur B.C. Fischler), Victor ZIMMERMAN (R.G. Rumford), William GOULD (Amiral W. A. Winfield).

Photographie : Ted D. McCORD

Producteur : Bryan FOY, Jack WARNER

Compagnie productrice : Warner Bros


Avions :

  • Boeing 247, NC13354, document.
  • Buhl CA-5 Air Sedan
  • Douglas DC-2 , document.
  • Stearman C3R
  • Travel Air 6000

Notre avis :

Le titre alternatif de ce film était "The Enemy Within" (l'ennemi de l'intérieur") et son scénario s'inspirait des travaux de la Commission Dies, chargée par le Congrès US d'enquêter sur d'éventuels actes d'espionnage et de sabotage perpétrés par les nazis sur le sol américain. C'était le quatrième et dernier film d'une petite série sur les services secrets, produite par la Warner Bros. Le premier avait été "Secret service of the air" (1939) où l'on retrouvait déjà les deux agents secrets joués par Ronald Reagan et Eddie Foy Jr.

Une vague de sabotages menace la sécurité des Etats-Unis. Saxby, le chef des services secrets  américains, donne pour mission à l'agent Brass Bancroft de prendre la place d'un espion  ennemi, Steve Swenko, tué dans un accident ferroviaire. Gabby Watters, l'assistant de Brass, trouve une lettre cachée dans le talon de la chaussure de Swenko. Elle est adressée à un certain Joe Garvey, le président d'une société philanthropique à laquelle s'est intéressée la Commission Rice du Congrès, qui enquête sur les activités anti américaines... Brass se propose donc de contacter Garvey. Sa tâche est compliquée quand la femme de Swenko, Hilda Riker, débarque à son hôtel à Los Angeles ! Brass avoue à Hilda que son mari est mort et qu'il le remplace dans sa mission. Mais Hilda n'est pas dupe et demande à Otto Brennerman, un des hommes de Garvey, de lui tendre un piège. Heureusement Gabby a suivi Brass et peut intervenir avant que Garvey puisse être averti de son imposture. Hilda est arrêtée et Brennerman, qui a été blessé lors de son intervention, est emmené à l'hôpital sous bonne garde. Brass reçoit de Garvey la mission de s'introduire à bord du dirigeable "Mason" de la Navy qui est équipé d'une nouvelle arme de défense, l'"inertia projector" capable de détruire à distance tous les circuits électriques. Une fois à bord, Brass prend contact avec Rumford, un espion qui se fait passer pour le secrétaire du docteur Finchley, un membre de la Société des Nations. Il ordonne à Brass de détruire le dirigeable, pendant qu'il subtilise les plans de l'arme nouvelle. Otto a pu s'échapper de l'hôpital et avertir Garvey et Rumford que Brass est un agent fédéral. Mais le dirigeable, engagé dans la mauvais temps, s'écrase en mer. Brass qui est resté piégé dans l'épave, est sauvé de justesse et hospitalisé. Alors que Rumfeld et Garvey s'apprêtent à franchir la frontière en avion, avec les plans du projecteur, Brass revient à lui, et apprend à Saxby qui est Rumfeld. L'avion de Garvey est pris en chasse par des avions qui utilisent l' "inertia projector" pour le descendre.

L'histoire du rayon qui détruit ou perturbe le système d'allumage des moteurs, n'est pas nouvelle car on la trouvait déjà dans le film "Sky racket" en 1937 et dans le film anglais "Armes secrètes" en 1939. Il y a donc là un manque d'inspiration évident. Cet arme est pourtant présentée, très abusivement, comme l'arme miracle, dont la force de dissuasion est susceptible de maintenir la paix dans le monde. Rien que çà…On sait qu'il en faudra un peu plus, et, au moment du tournage, le gouvernement américain, alerté par Einstein, s'inquiétait de l'utilisation militaire de l'atome par les nazis. Néanmoins, ce petit film anodin est un des premiers à évoquer incidemment le principe de dissuasion, grâce auquel nous avons bénéficié de soixante cinq années de paix…

Ce film de série B, rapidement tourné, avec peu de moyens, fait un usage fréquent d'extraits de films et de maquettes, notamment pour les rares scènes aériennes. Son titre, que l'on pourrait traduire par "Meurtre en plein ciel", est totalement inapproprié.

 

Les avions du film :

Quand Bancroft part à Albany, il emprunte un Douglas DC-2 et atterrit dans un DC-3... Près d'un hangar, on entrevoit un Boeing 247 de PCA (Pennsylvania-Central Airlines).

Plus tard, il se rend à Los Angeles avec un Boeing 247 d'United Airlines (NC13354) que l'on voit rouler devant le terminal de l'United Airport de Burbank.

Le faux dirigeable de la Navy l'USS "Mason", dont le nom s'inspire du vrai "USS Macon", s'abîme en mer, par gros temps, au large de Point Sur (non loin de Monterey, CA), tout comme son presque homonyme, en 1935. Il se dirige vers la base de Sunnyvale, alias Moffett Field, qui était la base des dirigeables de l'US Navy sur la côte ouest. Mais les vues du "Mason" sont celles du zeppelin allemand "Hindenburg" filmé en vol aux USA et au sol, à Lakhurst, en 1936-1937 ! On a juste masqué les croix gammées figurant sur les dérives…

Le chef des saboteurs s'envolent dans un Travel Air 6000, au Metropolitan Airport de Van Nuys, poursuivis par deux Stearman C3R de la Border Patrol. Le Travel Air est remplacé en vol, un instant, par un Buhl CA-5 Air Sedan (biplan...) vu sur un bout de film indéterminé. Quand il s'écrase, la scène est extraite de "Brumes" (1936) de la Warner, montrant le crash d'un Northrop Gamma 2D.

A part la scène finale tournée au Metropolitan Airport, toutes les autres séquences aériennes ont été réalisées au montage, en collant des bouts de films les uns aux autres…

 

Christian Santoir

* Film rare

 

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