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JUNGLE PATROL

 

JUNGLE PATROL

 

Année : 1948
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 11 min.
Genre : guerre
Noir et blanc

Réalisateur : Joseph M. NEWMAN
Scénario : William BOWERS, Francis SWANN

Acteurs principaux :
Kristine MILLER (Jean Gillis), Arthur FRANZ (Lt. 'Mace' Willard), Ross FORD (Major Skipper Wright), Tommy NOONAN (Lt. 'Ham' Hamilton), Gene REYNOLDS (Lt. Marion Minor), Richard JAECKEL (Lt. Dick Carter).

Photographie : Mack STENGLER
Musique : Arthur LANGE, Emil NEWMAN
Producteur : Frank N. SELTZER
Compagnie productrice : Frank Seltzer Productions

Avions :

  • Curtiss P-40E / F / K / N
  • Mitsubishi G3M Rikko, document
  • Mitsubishi Ki-2, document

 

 Notre avis :

 Ce film fit sa première le 24 septembre 1948 à New-York, lors d'une convention de l'Air Force Association. Le tournage bénéficia de la coopération de l'US Air Force, qui est remerciée dans le générique.

Le scenario revient sur les événements de février 1942 à août 1943, en Nouvelle-Guinée, administrée alors par l'Australie. En octobre 1942, le 49th Fighter Group de l'USAAF dut venir appuyer le Squadron 75 de la RAAF, totalement décimé. La prise de Port Moresby, situé au sud de la Nouvelle-Guinée, était, pour les Japonais, un élément clé de leur plan visant à envahir l'Australie. L'issue de la bataille de la mer de Corail devait les en empêcher.

A la fin de 1942, sur un petit terrain de la Nouvelle-Guinée, un groupe de huit pilotes de chasse américains ont pour mission d'intercepter les avions japonais menaçant l'Australie. Ils n'ont subi aucune perte, bien qu'ils aient abattu de nombreux appareils ennemis. Un jour, une jeune femme, Jean Gillis, une chanteuse appartenant à un groupe d'artistes se produisant devant les soldats, au front, arrive de Brisbane. Jean fait connaissance avec les pilotes, dont certains lui parlent de leurs épouses, de leurs petites amis et de leurs projets après la guerre. Elle suit également avec émotion les combats retransmis par la radio de la base. Peu après, le major Wright, appelé familièrement "Skipper", apprend que les autres artistes de la troupe de Jean ne pourront venir. Elle accepte alors de faire, toute seule, un show pour les hommes. Elle chante, puis invite tous les aviateurs à danser. Un pilote, Mace Willard, lui rappelle qu'avant guerre, elle avait participé à une manifestation pacifiste; elle lui signale alors que son mari avait été tué à Dunkerque, en 1940. Après un frugal repas, servi à la fin du spectacle, Skipper raccompagne Jean à sa tente et les deux ressentent une forte attraction mutuelle... Le lendemain, Jean apprend qu'un avion doit venir la chercher, mais les Japonais passent à l'attaque. Tous les pilotes du groupe s'envolent et plusieurs sont descendus, dont Skipper, qui parvient néanmoins à revenir au terrain sans trop de casse. La base est bombardée, mais Jean et Skipper sont réunis, prêts à affronter, à deux, ce que le sort leur réserve…

Le film finit sur un incertitude, car on ne sait pas si Skipper et Jean ont péri sous les bombes. Plusieurs critiques soulignèrent la scène où une bataille aérienne est suivie en direct, à la radio, par Jean et le contrôleur. Ce procédé (économique), basé sur le principe de l'"image auditive", n'était pourtant pas nouveau, puisqu'on le trouvait déjà dans "Le porte-avions X" en 1944 et "Les plus belles années de notre vie", en 1946. Il sera encore utilisé aussi dans "Tragique décision", sorti en décembre 1948.

 

Les avions du film :

Ne disposant que d'un petit budget, le tournage utilisa beaucoup de stock footages fournis par l'USAF. Ces films ne montre qu'un seul type d'avion, le Curtiss P-40, mais de modèles différents et à des époques différentes (1941 et 1942, selon les étoiles de fuselage). Rappelons que les 7th et 8th Fighter Squadron du 49th Fighter Group furent équipés de P-40 en Australie, avant de rejoindre, respectivement, Rarona (Rogers) airfield et Kila airfield, dans les environs de Port Moresby.

Au début du film on assiste à une séance d'entretien d'un P-40E (vérification moteur, changement d'hélice, nettoyage des fûts des mitrailleuses, changement de roues, remplissage des réservoirs…). Un des ces avions porte le nom "Gerry up" sur le capot moteur. Quand ces avions décollent, ils deviennent des P-40F avec des codes "4*3", "4*4", "4*7"… qui rappellent ceux du 86th FS (79th FG), opérant loin de la Nouvelle-Guinée, en Afrique du nord ou en Italie, en 1944, comme tendrait d'ailleurs à le prouver le camouflage clair des fuselages.

Il y a également deux P-40K, distinguables par une corde de dérive plus importante. Ils sont filmés au décollage et à l'atterrissage, l'un des deux porte sur la dérive, un serial qui a été caviardé par la censure.

Le tournage a cependant employé un véritable appareil pour les prises de vues rapprochées au sol, avec les acteurs; ce P-40 est, lui aussi, d'une version différente (apparue à partir de 1943), c'est un P-40N avec une canopée monobloc et des vitrages arrière redessinés, pour améliorer la visibilité vers l'arrière.

Côte japonais, comme d'habitude, on a utilisé les habituels extraits de documentaires montrant des bombardiers Mitsubishi G3M Rikko (type 96), dont on voit aussi l'intérieur du cockpit, et des bombes lancées par un Mitsubishi Ki-2 (type 93) à train fixe.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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