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ESCADRILLE INTERNATIONALE

 

ESCADRILLE INTERNATIONALE 

Vo. International Squadron

 

Année : 1941
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 25 min.
Genre : guerre
Noir et blanc

Réalisateur : Lewis Seiler
Scénario : Kenneth Gamet, Barry Trivers,
Histoire originale :
Frank Wead

Acteurs principaux :
Ronald Reagan (Jimmy Grant), Olympe Bradna (Jeanette), James Stephenson  (Squadron Leader Charles Wyatt), William Lundigan (Lieutenant Rog Wilkins) Joan Perry  (Connie Wilkins), Reginald Denny (Wing Commander Severn), Cliff Edwards (Omaha McGrath), Julie Bishop (Mary Wyatt), Tod Andrews (Michel Edme)
 

Musique : William Lava
Photo : Ted D. McCord, James Van Trees
Producteur : Hall B. WALLIS
Compagnie distributrice ; Warner Bros.

Avions :

  • Brown B3, NX266Y
  • Lockheed Hudson Mk.I, au sol
  • Travel Air Mystery ship, NR613K
  • Travel Air D 4000, NC406N, extr. de film.

 

Notre avis :

La Warner bricola en toute hâte ce film à petit budget qui est une sorte de réédition de « Ceiling zero » (1936) uniquement pour emboîter le pas à la Fox dans sa croisade en faveur de l’intervention américaine dans la guerre qui faisait rage en Europe .

L’histoire commence au Grand Central Air Terminal de Burbank où le célèbre pilote d’essai Jimmy Grant essaie devant une commission d’achat anglaise un nouveau chasseur. Harcelé par ses nombreuses conquêtes féminines, il décide de convoyer un avion vers l’Angleterre. Alors qu’il est à Londres, il est témoin d’un bombardement et assiste à la mort d’une petite fille. Choqué par cet événement il s’engage dans l’ « escadrille internationale » de la RAF (le 16/06/1941) composée de volontaires américains, polonais, yougoslaves, français. Il doit reprendre tout son entraînement et faire son premier solo alors qu’il compte des milliers d’heures de vol. Dès son arrivée, il déplaît à tout le monde à cause de sa suffisance, et surtout après que son manque de discipline en l’air ait causé la mort de deux de ses camarades. Une autre fois, il se fait remplacé par un de ses amis qui se tue à son tour. Sa sœur qui est une ancienne amie de Jimmy le prend rudement à partie. Pour se racheter, il prend la place d’un pilote français désigné pour aller bombarder seul (avec un chasseur !) un dépôt de munition près de Gravelines. Il mourra en héros.

Le scénario est pratiquement  identique à celui de « Ceiling Zero » (1936), Cagney étant remplacé ici par Reagan qui fait de gros effort pour copier son jeu désinvolte. Une scène aérienne (le crash du Northrop Gamma dans les fils électriques) de « Ceiling zero » est insérée telle qu’elle dans le film ! On reconnaît même des dialogues communs aux deux films. Lewis Seiler essaiera de tirer le maximum de ses acteurs dont la brune Olympe Bradna, une parisienne ancienne danseuse des Folies Bergères, et dont ce sera le dernier film. Elle forme un triangle amoureux avec Ronald Reagan et Tod Andrews. Le tournage commença en mars 1941, et pour des raisons budgétaires, se déroula sur trois terrains situés à proximité des studios. Notons qu’il n’exista pas au sein de la RAF d’« escadrille internationale » regroupant des pilotes de diverses nationalités, mais des escadrilles étrangères (polonaises, tchèques) commandées au début par des officiers anglais. Les pilotes étrangers dont le nombre n’était pas suffisant (français, belges) furent dispersés dans les escadrilles anglaises.

Ce film ressemble plus à une comédie sur fond de guerre, qu’à un plaidoyer pour la cause anglaise. Le personnage de Jimmy, un garçon totalement irresponsable malgré ses dons de pilote, est trop forcé. Cette copie de « A yank in the RAF » n’est pas un très bon film d’aviation, et les scènes aériennes sont surtout réalisées avec des maquettes et des documents filmés fournis par le ministère de la Défense britannique.

 

Les avions du films :

La plupart des scènes furent tournées au Municipal Airport d’Alhambra, où fut installée une base de la RAF. Les autres séquences furent filmées au Metropolitan airport de Van Nuys, et à l’usine Lockheed proche des studios de la Warner, à Burbank.

Sur le terrain d’Alhambra furent rassemblés cinq avions censés être les derniers modèles de chasseurs anglais . Un Brown B3 (NX266Y) est désigné comme un des « nouveaux Spitfires » !  Dans le film il est même capable d’emporter quatre bombes. Déjà vu dans « Mercy plane » (1940), ce racer fit surtout une carrière cinématographique figurant dans cinq autres séries et films. 

Un autre racer, le Travel Air Mystery ship (NR613K) fut fourni par Paul Mantz. Cet avion ayant appartenu à Pancho Barnes fut équipé d’une casserole d’hélice. Le tournage utilisa également deux Ryan STA, un avion qui jouait les chasseurs anglais dans « Dive Bomber » (1941). Tous ces avions sont à train fixe, des trappes fictives ayant été peintes sur l’intrados du Brown alors qu’il possède un train haubané , comme le Ryan ou le Travel Air. Dans les scènes aériennes, il est doublé par une maquette train rentré. Les décorateurs des studios repeignirent ces appareils avec des couleurs ressemblant vaguement à celle des avions de la RAF. Mais le code XP correspond au  squadron 174, équipé de Hurricanes, et est appelé dans le film « squadron 242 », une escadrille qui était commandée en 1940 par un certain Douglas Bader.

Le Lockheed Hudson n’apparaît que très furtivement dans le brouillard, au sol, juste le temps de voir que c’est un Mk I. Au début du film on peut également entrevoir un Grumman F3F-2 de l’US Navy (VF-6) un chasseur qui n’était plus en service en 1941, mais dont quelques exemplaires servaient encore sur les bases de la Marine, comme avion de liaison.

Sur les documents filmés fournis par les Anglais on peut voir un Airspeed Oxford, un Avro Anson; et un De Havilland Tiger Moth II, doublé par un Travel Air D 4000 (NC406N) vu déjà dans plusieurs films. Des films de propagande ou d’actualité allemands fournissent de belles vues de Heinkel He. 111, de Messerschmitt Bf 109C et de Junkers Stukas.

Le tournage utilisa plusieurs maquettes en dehors de celle d’un Brown à train rentrant. Un modèle censé représenter un He 111 a un curieux air de Mitsubishi G4M ! Une maquette de Lockheed 10 Electra sous couleurs anglaises est plus exacte, mais aucun Electra ne fut livré aux Anglais et les seuls qui volèrent dans la RAF furent des avions civils réquisitionnés. Au sol cet avion devient un Hudson.

 

Christian Santoir

*Film rare

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