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BONNE CHANCE

 

BONNE CHANCE

 

Année : 1935
Pays : France
Genre : comédie
Durée : 1 h 18 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Fernand RIVERS
Scénario : Sacha GUITRY

Acteurs principaux :
Sacha GUITRY (Claude Lepeltier), Jacqueline DELUBAC ((Marie Muscat), Pauline CARTON (la mère de Marie), André NUMES fils (Prosper), Paul DULLAC (le maire)

Musique : Vincent SCOTTO     
Photographie : Jean BACHELET
Producteurs : Maurice LEHMANN, Fernand RIVERS
Compagnies productrices : Productions Maurice Lehmann, Les Films Fernand Rivers     

Avions:

  • -Potez 56-0, F-ANMT

 

Notre avis :

A Paris, Marie est une jeune et jolie blanchisseuse qui a pour voisin, Claude, un peintre quinquagénaire, sans grand talent. Marie vit avec sa mère qui a hâte de la marier. Quand Prosper, un jeune homme un peu lourdaud, la demande en mariage, elle accepte sous la pression de sa mère. Mais avant le mariage, Prosper doit effectuer une période militaire de treize jours. Quand elle va acheter un billet de loterie, Claude lui souhaite bonne chance et elle décide de partager son lot avec lui, si elle gagne. C'est ce qui arrive ! Elle gagne deux millions de francs et s'empresse d'aller apporter sa part à Claude. Celui ci accepte à la condition qu'elle parte en voyage avec lui. Marché conclu ! Marie et Claude ont deux semaines avant le retour de Prosper. Ils se rendent dans le village natal de Marie, à Frontenac, dans le Midi, puis en Italie, en Egypte, à Monte Carlo, avant de revenir à Frontenac, où elle doit se marier et où Claude a promis de l'accompagner. Au fil des jours, Claude se rapproche de Marie et lui fait une cour assidue, à laquelle elle n'est pas insensible. Il s'aperçoit également qu'elle lui porte chance. Entretemps, Prosper s'est trouvé une autre compagne correspondant mieux à son caractère...Claude s'empresse alors de remplacer Prosper à la mairie, ce que Marie accepte avec joie, préférant l'élégant Claude, au benêt de Prosper.

Cette comédie, peu connue, se caractérise par son élégance, sa légèreté, des dialogues enlevés, et une mise en scène inventive. Sacha Guitry y est égal à lui même et sa délicieuse partenaire, Jacqueline Delubac, est à sa mesure. Le seul intérêt "aéronautique" de ce film est qu'on y trouve, par hasard, un avion français, dont c'est sans doute, la seule apparition à l'écran...


Les avions du film :

Claude et Marie quittent l'Egypte dans un Potez 56-0 immatriculé F-ANMT (c/n 3714), ce qui n'était pas forcement le bon avion pour rentrer en France, vu sa faible autonomie (650 km)... On voit, marqué sur son gouvernail, "Potez Type 56". Ils atterrissent sur le petit terrain (750 m x 200 m) sablonneux de Nice-La Californie, situé entre la N 7 et la mer. Leur avion se gare devant le hangar de "Potez Aero Service", compagnie privée à laquelle il appartenait. On remarquera la porte de l'avion qui s'ouvre vers le haut, afin de pouvoir déployer l'escalier intégré à l'emplanture de l'aile. On a une vue succincte de la cabine, qui comprenait normalement six sièges.

Construit en 1934, il fut acquis par "Potez Aero Service" en février 1935 et mis sur la ligne "Corse-Azur",  Marseille-Nice-Bastia, avec le nom de "Jean Casale", inscrit sur le nez, comme on peut le voir. Fin 1936, suite à la nationalisation et à la disparition consécutive de "Potez Aero Service", l'avion fut vendu et enregistré au nom d'André Deniau, le 28 septembre 1936; Deniau était vraisemblablement un prête-nom du gouvernement autonome basque. Mais on ne dispose d'aucune information sur la période espagnole du F-ANMT.

En avril 1938, il sera vendu en Roumanie (YR-AFF) et exploité par la compagnie LARES (Liniile Aeriene Romane Exploatate cu Statul). L'avion avait été auparavant transformé par Potez, à Meaulte, en type 56-1, avec un pare-brise droit, pour améliorer la visibilité, des capots moteurs plus aérodynamiques, une dérive moins grande et des hélices métalliques à pas variable. Il reçut également un nouveau numéro de série : 4832.  Il sera retiré du service en juin 1940. En avril 1941, l'avion sera reversé au Groupe de Transport aérien Militaire (Grupu Aerotransport Militar), les anciens avions de la LARES formant l'Escadrila 106, connue comme l'Escadrille LARES. On ne connait pas le sort ultérieur de l'YR-AFF...


Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

 

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