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58 MINUTES POUR VIVRE

 

58 MINUTES POUR VIVRE

Vo. Die Hard 2

 

Année : 1990
Pays : Etats-Unis
Genre : thriller
Durée : 2 h 03 min.
Couleur

Réalisateur : Renny HARLIN
Scénario : Walter WAGER, Steven E. de SOUZA

Acteurs principaux :

Bruce WILLIS (Lt. John McClane), Bonnie BEDELIA (Holly McClane), William ATHERTON (Richard Thornburg), Reginald VELJOHNSON (Sergent. Al Powell), Franco NERO (Général Ramon Esperanza), William SADLER (Colonel Stuart), John AMOS (Major Grant), Dennis FRANZ (Capitaine Carmine Lorenzo), Art EVANS (Leslie Barnes).

Musique : Michael KAMEN
Photographie : Oliver WOOD
Producteur : Charles GORDON, Lawrence GORDON
Compagnie productrice : Twentieth Century Fox Film Corporation

Aéronefs :

  • Aerospatiale 350D Astar, N300CE
  • Bell UH-1
  • Boeing 747-121, N473EV, au sol
  • Boeing 727 
  • Fairchild C-123K Provider
  • Lockheed L-1011-500 Tristar, N755DL

 

Notre avis :

Après le succès du thriller "Die Hard" (1988), la production jugea nécessaire de commencer une petite série, un peu comme celle des Rambo, avec l'immuable Bruce Willis dans le rôle du policier McClane. Après "Die Hard 2", parfois sous titré "Die harder", il y aura "Die Hard With a Vengeance (1995), "Live Free or Die Hard (2007) et on nous promet "A Good Day to Die Hard" pour 2013…

Le titre français du film se rapproche de celui du roman "58 Minutes" de Walter Wager qui est à la base du scénario : un policer doit débarrasser un aéroport des terroristes qui en ont pris le contrôle, en interdisant tout atterrissage, alors qu'un avion transportant sa femme attend de se poser. Il dispose de 58 minutes avant que l'avion ne s'écrase, à court de carburant.

Bien que l'action se situe sur l'aéroport international de Dulles (VA), le tournage eut lieu sur celui de Stapleton de Denver (CO) et dans le Tom Bradley International Terminal de l'aéroport de Los Angeles.

La veille de Noël, l'inspecteur de la police de Los Angeles, John McClane, attend, à l'aéroport international de Dulles (VA), l'arrivée de son épouse, Holly. Au bar, il repère deux hommes, dont l'un porte une arme. Il les suit discrètement jusque dans la zone de traitement des bagages où une fusillade éclate. McClane tue un homme alors que l'autre s'enfuit. Le mort se révèle être un mercenaire supposé tué au combat, des années auparavant... Suspectant une affaire grave, McClane fait part de ses soupçons au capitaine Lorenzo de la police de l'aéroport, mais celui-ci l'éconduit. Entretemps, le colonel Stuart, un ancien des forces spéciales de l'US Army, a établi son PC dans une petite église, non loin des pistes. Son but est de libérer l'ancien baron de la drogue et ex-dictateur de Val Verde, Ramon Esperenza, qui doit être jugé aux USA et dont l'avion doit atterrir à Dulles, dans 58 minutes. Stuart neutralise tous le systèmes de l'aéroport et en prend le contrôle. Il demande un Boeing 747 pour repartir avec ses hommes. McClane comprend que l'avion de sa femme ne peut atterrir et qu'il a trop peu de carburant pour se dérouter sur un autre terrain. Pour éviter qu'il ne s'écrase, McClane doit libérer l'aéroport au plus vite ! En tentant de communiquer avec les avions, Leslie Barnes, le chef contrôleur, et McClane se heurtent à des hommes de Stuart. Ce dernier, pour prévenir tout nouvelle velléité de résistance, fait s'écraser un avion qui attendait pour atterrir, en déréglant l'ILS ! Le directeur de l'aéroport appelle alors à la rescousse l'armée qui envoie un commando sous les ordres du major Grant. L'avion d'Esperenza atterrit et McClane tente de neutraliser le dictateur, mais Stuart intervient et il ne doit la vie qu'au siège éjectable de l'avion. Peu après, il parvient à localiser le PC des bandits. Grant et son escouade s'y précipitent. Malgré un échange de coups feu, Stuart et ses hommes parviennent à s'enfuir. C'est alors que McClane constate que les armes des forces spéciales tiraient à blanc ! Grant est donc complice de Stuart. Utilisant un hélicoptère d'une chaîne TV, McClane se fait descendre sur l'aile de l'avion des terroristes qui se dirige vers la piste d'envol. Il tente d'abord de bloquer un aileron, mais il est attaqué par Grant qui passe dans un réacteur, puis par Stuart qui réussit à le faire tomber de l'aile, mais pas avant qu'il ait eu le temps d'ouvrir la purge du carburant d'un moteur. Une fois à terre, McClane enflamme le kérosène laissé derrière lui par l'avion. Ce dernier explose alors qu'il allait décoller…Les avions qui attendaient au dessus de Washington peuvent enfin se poser en se guidant sur la trainée de feu provoquée par le carburant enflammé. McClane peut ainsi serrer Holly dans ses bras…

Il s'agit là d'un bon thriller, comme seuls les Américains savent en faire, bourré d'invraisemblances destinées à accroître le suspense et assurer le spectacle. Ainsi, pourquoi les avions, avertis par la tour que tout contact radio serait coupé pendant au moins deux heures, continuent-ils à tourner au-dessus, sans se dérouter vers un des très nombreux aéroports que compte la région de Washington D.C. ? Parce que s'ils le faisaient, la femme de McClane ne serait pas là-haut dans les airs, et en danger de mort. Voilà pourquoi ! Toute l'opération consistant à bloquer un aéroport international pour sauver un ancien narcotrafiquant, genre Noriega, de la république bananière de "Val Verde" (le théâtre de plusieurs films hollywoodiens), est également difficile à justifier. Mais le talent du réalisateur permet d'oublier tout cela. Après tout, ce film n'est pas moins crédible qu'un James Bond et il est tout aussi drôle.

"Die Hard 2" qui se passe la nuit et par temps de neige, sur un aéroport qui ne peut recevoir aucun avion, avec des circuits d'attente très encombrés, rappellera inévitablement aux aérocinéphiles, "Airport", sorti vingt ans plus tôt (1970).

 

Les avions du film :

Le film montre de nombreux avions qui sont un savant mélange d'effets spéciaux, de maquettes et de vrais avions filmés au sol; l'atmosphère nocturne permet aussi de camoufler maints petits détails révélateurs... Certains modèles d'avions étaient de grandes dimensions (plusieurs mètres d'envergure). Le film fit aussi appel à des images de synthèse qui commençaient à être de plus en plus utilisées au cinéma. Les scènes auxquelles participèrent les avions, au sol, furent tournées au Kern County airport, mais aussi à Tehachapi Pass, dans le désert Mojave (CA), sur l'aéroport de Stapleton à Denver (CO) et au County Regional Airport d'Alpena (MI).

Le principal avion du film est celui où voyage Holly, la femme de McClane. On le voit surtout en maquette et, tout à la fin du film, en tôle et en acier, quand les passagers débarquent avec les toboggans. C'est un Lockheed L-1011-500 Tristar de la compagnie NorthEast Airlines, dont il ne porte pas la livrée. Son fuselage tout rouge (avec "NEA" inscrit dessus) le fait plutôt ressembler à un avion de Fuji Dream Airlines (qui a été crée en 2009). Rappelons que NorthEast avait disparu en 1990, puisque cette compagnie avait été rachetée par Delta Airlines en 1972. Le Tristar du film (c/n 193Y-1184, N755DL; on voit "755" inscrit sur la porte du train avant) était un ancien avion de la PanAm, le "Clipper Eagle Wing" (N505PA), cédé en janvier 1985, à Delta. L'avion est depuis mai 2001, stocké sur le terrain de Victorville, dans le sud californien.

En vol, cet appareil apparaît sous la forme d'une maquette, de même qu'un autre Lockheed L-1011 de la fausse compagnie "Fuji Air". Les cockpits de ces deux avions sont identiques avec quatre manettes de gaz et des instruments moteurs en quatre exemplaires, comme sur un Boeing 747... Il en est de même pour la cabine, avec escalier vers le pont supérieur, comme dans un 747 des années 90'.. De plus, les sièges organisés en rangées de 3-4-3, sont ceux d'un 747, alors que sur le Tristar, les rangées étaient en 2-5-2.

Le second avion du film est un Boeing 747 avec lequel, les terroristes espèrent prendre le large. On le voit d'abord dans un hangar, de face (mais on n'aperçoit ni sa dérive, ni ses plans horizontaux…; c'est vraisemblablement une image de synthèse), puis au roulage, avant de décoller. Il porte son vrai matricule "N473EV". Ce 747-121 (c/n 19657/37) commença avec la PanAm (N753PA), en avril 1970. Converti en cargo (747-121F), il fut cédé, en 1989, à Evergreen, dont il porte la livrée dans le film (mais le nom de la compagnie a été effacé). Retiré du service en 1997, il a été ferraillé au Pinal air park de Marana (AZ) en 2001. La vue de son cockpit est, pour une fois, conforme à l'original, mais un 747 n'a pas de purge de carburant située sur les mâts des moteurs, mais plutôt au bout des ailes et la vidange est commandée du cockpit. La scène a été reconstituée en partie en studio, avec un tronçon d'aile, une section du fuselage avec une porte et un mât de réacteur. Sur un vrai 747-100, il n'y a pas de porte de visite, au droit de l'aile, sur les mâts des moteurs, ressemblant à celle montrée dans le film. Le mât en comporte au moins sept, de forme oblongue, et qui ne s'ouvrent qu'avec un tournevis…De toutes façons, une fuite à ce niveau aurait certainement eu pour effet d'enflammer l'aile au moment du décollage, quand les moteurs sont à pleine puissance (Cf. accident du Concorde). Le coup du briquet est du pur cinéma !

Autre avion véritable, qui fait de la figuration, un Boeing 727 de la vraie compagnie American Trans Air, est filmé au décollage, au début du film, puis au roulage dans la neige, tout à la fin.

Un dernier avion fut également utilisé au sol, mais passablement transformé. Il s'agit d'un Fairchild C-123K Provider, appelé "Fox Trot Mach 3", dans le film... Les hélices de ses moteurs ont été enlevées et les fuseaux moteur, camouflés en réacteur; un deuxième "réacteur" fut ajouté sur chaque aile, entre le réservoir et le réacteur d'appoint, qui ont été conservés. Cet avion de transport, qui ne ressemble à rien de connu, est en outre équipé de sièges éjectables pour les pilotes (pour que McClane puisse se sauver, en évitant quatre grenades lancées dans le cockpit !). On est là en pleine BD. Cet avion a conservé son camouflage trois tons de l'USAF et porte le serial "709" sur le nez. Ce Provider était le N709RR (c/n 20158) appartenant à Al Redick de Reno. Construit en 1954, ce C-123B fut réceptionné par l'USAF avec le serial "54-0709" et converti en C-123K. En novembre 1981, il fut rayé des registres et stocké au MASDC (Military Aircraft Storage and Disposal Center). Al Redick l'acheta en 1986, et il le fit voler avec son camouflage d'origine. En 1993, il le céda à Ray Petkow de Reno (NV) et l'avion tourna dans le film "Les ailes de l'enfer" (1997). En 2003, il reprit du service avec la compagnie All West Freight Inc. en Alaska. Il s'écrasa le 1° août 2010, tout près du parc national de Denali (AK). En vol, c'est une maquette escortée par un autre maquette (pas très exacte) de McDonnell Douglas F-4 Phantom II.

Le vol de la compagnie fictive "Windsor" est une maquette de ce qui ressemble à un Douglas DC-8 (mais avec un nez approximatif, sans les prises d'air caractéristiques et des nacelles de réacteurs double flux plus proches de celles d'un Airbus A340…). Mais la cabine avec ses rangées de six sièges (3+3) et le cockpit, ressemblent effectivement à ceux un DC-8, mais le cockpit sert aussi pour celui d'un Boeing 727, vu en vol.

Comme dans tous les films d'action contemporains, il ne faut pas oublier les inévitables hélicoptères qui apparaissent ici sous la forme de deux Bell UH-1, d’où débarquent (sur l'aéroport de Stapleton) les hommes du major Grant, et de celui du journal "Night-Time News", à la fin du film, qui est un Aerospatiale 350D Astar (c/n 1227, N300CE, ex N3605T, N229EH). Cet hélico fut vendu en 1994 à un société de Pasadena, avec un nouveau matricule (N909WA).

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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