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LE PARADIS DES PILOTES PERDUS






 
LE PARADIS DES PILOTES PERDUS

 

Année : 1949
Pays: France
Genre: drame
Durée : 1h 25 min;
Noir et blanc

Réalisateur :  Georges LAMPIN
Scénario :  Georges GARDE

Acteurs principaux :

Henri VIDAL (Le capitaine Bertrand), Andrée DEBAR (Madame Clément), Paul BERNARD (Daniel Sorbier), Michel AUCLAIR (Léonard François), Daniel GELIN (L'aspirant Villeneuve), René BLANCARD (L'inspecteur Simonet), Antoine BALPETRE (Le père Spach), Robert DALBAN (Dumont), Jean DAURAND (Andrali), Arlette THOMAS (Françoise), Jean-Pierre MOCKY (Denis), Abel JACQUIN (Le colonel Arnal).

Musique:Joseph Kosma
Photographie : Armand THIRARD
Producteur : Eugene TICHERER
Distribution : Films Fernand RIVERS

 Avions :

  • -AAC.1 Toucan / Junkers Ju-52
  • -Douglas A-24B-DT Dauntless
  • -Supermarine Spitfire Mk Vc
  • -Supermarine Spitfires LF IX

 

 Notre avis :

 Sur la ligne Paris-Dakar, la veille de Noël à l’escale de Mekhnès, des passagers embarquent  à bord d’un avion : une femme et son bébé, un homme d’affaire pressé, un tirailleur sénégalais, un policier et son prisonnier, un père blanc et un couple d’amoureux. Mais avant d’arriver à Tindouf, l’avion doit se poser dans le désert suite à une tempête de sable. L’attente commence et les passagers s’organisent. Mais face à l’incertitude et au rationnement de l’eau, les caractères s’exacerbent et les hommes s’affrontent. Ils seront sauvés in extremis par l’Armée de l’Air.

 Ce film traite le thème classique de l’accident dans le désert; il est le précurseur du « Vol du Phoenix » (1966) et dans la lignée des films de suspense aérien où la personnalité des passagers se révèlent à sa juste valeur, comme « Aux yeux du souvenir » de Jean Delannoy paru l’année précédente. Par son titre, il rappelle « The legion of lost flyers » (1939) (La légion des pilotes perdus) de Christy Cabanne, mais avec un autre désert : l’Alaska, et un scénario très différent. Rappelons également  « Five came back » de John Farrow, sorti la même année,  où un avion se crashe dans la jungle; là, le problème ce n’est pas l’eau, mais des indigènes très hostiles.

 Réalisé avec la collaboration des Armées de l’Air et de Terre, tourné à Mekhnès et à Tindouf, ce film met aussi l’accent sur l’aviation française de l’après guerre, composée d’un matériel hétéroclite, souvent bien usé, comme on peut le voir ici : chasseurs anglais, bombardiers américains, transport allemand. C’est avec un tel équipement que la France devait  vaille que vaille, maintenir ses liaisons avec les localités lointaines de son vaste empire colonial, en attendant la relève avec du matériel plus approprié. En Junkers 52 (vitesse de croisière : 200 km/h) le trajet Paris-Dakar prenait plusieurs jours avec de nombreuses escales de ravitaillement, le tout dans un enfer de décibels.

 En définitive, ce film bien pensant,  plein de bons sentiments, traite correctement le thème, mais les scènes aériennes y sont assez courtes (12 minutes en tout).

 

Les avions du film:

 La vedette du film est le Junkers Ju 52, ou plus exactement le AAC.1 Toucan (n° 125, sans insigne) dit « la Julie », construit en France, à Colombes. Au début de 1946, le GMMTA (Groupement des Moyens Militaires du Transport Aérien) assurait une liaison régulière deux fois par semaine entre Paris et Dakar, pour le compte du Ministère des Colonies. Le Toucan  fut en service dans l’Armée de l’Air, et notamment dans les Colonies, jusqu’en 1962 et, ce, malgré la concurrence du DC-3.

 Les Douglas A-24B-DT Dauntless appartiennent à le Base Ecole 708 « Christian Martell » de Mekhnès. Ils servaient à la formation double commande. Ils furent définitivement interdits de vol en 1954, suite à plusieurs accidents. On voit deux types de Spitfire dans ce film : au sol, dans un hangar, des Spitfire Mk Vc avec filtres à sable et au décollage, des Spitfire LF.IX, certains équipés de réservoirs supplémentairement entre les jambes du train, et à l’allure aussi fatiguée que celle des Dauntless. Ils servaient, à l’époque, au lâcher monoplace, alors que les Mk.V étaient réservés pour le lâcher roulement,  sans quitter le sol ! Il valait mieux, vu leur état. Enfin, avec un oeil de lynx, on reconnaîtra un Vultee BT-13 de face, et au loin, quelques silhouettes de P-47.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur https://ok.ru/video/

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