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BIRDS OF PREY

 

BIRDS OF PREY

 

Année : 1973
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 21 min.
Genre :thriller
Couleur

Réalisateur : William A. GRAHAM
Scénario : Robert BORIS

Acteurs principaux :
David JANSSEN (Harry Walker), Ralph MEEKER (Jim McAndrew), Elayne HEILVEIL (Teresa Jane), Harry KLEKAS (Capitaine Slater), Sam DAWSON (Inspecteur Sinclair), Don WILBANKS (Trucker)

Producteur : Alan A. ARMER
Musique : Jack ELLIOTT, Allyn FERGUSON
Photographie : Jordan CRONENWETH
Compagnie productrice : Tomorrow Entertainment Inc.

Aéronefs :

  • Curtiss TP-40N, N923, au sol
  • Hughes 369HS/500C, N9103F
  • Piper PA-28R-200 Arrow
  • Cessna TU 206A Stationair, N4888F 
  • Sud-Aviation 315B Lama, N13583

 

Notre avis :

Souvent considéré comme un précurseur du classique « Tonnerre de feu » (1983) de John Badham, ce téléfilm, au budget bien plus modeste, aurait pu s’appeler « Duel en hélicoptère » puisqu’il est principalement constitué par une longue poursuite entre deux hélicoptères, ce qui nous vaut certaines scènes époustouflantes. William Graham réalisera avec le même bonheur un autre film d’hélicoptère, « Deadly encounter », en 1987, avec le même grand spécialiste de scènes aériennes, James « Jim » Gavin (mort en 2005), à la fois pilote cascadeur (avion et hélicoptère), réalisateur, cameraman ; il participa au tournage de plus de soixante films, de la série des « Airport » à « Pearl Harbour », en passant par « Les têtes brulées ».

Harry Walker est un pilote d’hélicoptère travaillant pour la station radio KBEX de Salt Lake City. Un jour, il observe, par hasard, un hold up en train de se dérouler. Après avoir attaqué une banque, les gangsters s’enfuient en emmenant une jeune femme en otage. Il suit leur voiture jusqu’à ce qu’ils montent dans un hélicoptère qui les attendait. Harry les prend en chasse, en volant sous les ponts et semant toutes les voitures de police. Il doit s’arrêter en route pour refaire le plein, grâce à un camion citerne trouvé sur une autoroute. Les bandits se sont cachés dans une mine de cuivre à ciel ouvert (mine de Bingham), mais Harry les retrouvent et la poursuite continue à travers l’Utah, jusqu’au canyon Harkers. Quand les gangsters atterrissent pour se ravitailler en carburant auprès d’un dépôt dissimulé, l’otage, Teresa, s’échappe en emportant l’argent volé ! Harry qui survient à ce moment peut la prendre à bord, et s’enfuir. Il doit se poser la nuit et en profite pour réparer sa machine touchée par les tirs des gangsters. Ces derniers les recherchent sans les trouver. Mais le lendemain matin, la poursuite reprend, Walker étant le poursuivi. Ils arrivent sur une ancienne base et les deux hélicoptères jouent à cache cache dans les hangars. Le capitaine « Mac » McAndrew, un ancien camarade de guerre de Walker, atterrit sur l’aéroport, après avoir reçu son appel radio. Quand les gangsters s’apprêtent à tirer sur lui, alors qu’il est à découvert, Walker précipite son appareil sur eux, et les deux hélicoptères sont détruits par une grande explosion ! Mac remonte dans son avion pour poursuivre le complice des gangsters qui les attendait avec son avion…

Le téléfilm commence comme « Air America » (1990) avec un pilote d’hélicoptère travaillant pour une station radio, chargé de surveiller le trafic routier, Walker faisant le même travail que Robert Downey Jr.. Ce film est divertissant et ne s’attarde pas sur l’étude psychologique des personnages (bien qu’on nous fasse comprendre que Walker, traumatisé par ses années de guerre, est un homme qui n’arrive pas à s’adapter à la vie civile). Malgré un scénario assez pauvre, son intérêt réside dans des scènes aériennes bien réalisées, qui soutiennent très facilement la comparaison avec les images computeurisées des films actuels qui cèdent de plus en plus souvent à la facilité et finissent par ressembler à des dessins animés, alors que leurs budgets s’envolent…

« Birds of prey » est certes un « petit » film, mais un film efficace dont l’intérêt dépasse largement celui de l’habituel thriller passant à la télé le samedi soir (genre « Panique en altitude », « SOS. vol 911», etc..)…C’est sans doute un des meilleurs films d’hélicoptères jamais tourné, avec pratiquement pas d’effets spéciaux, rien que de l’adresse et de l’art, de la part de deux pilotes virtuoses dont le nom n’apparaît même pas dans le générique !

 

Les avions du film :

La scène finale a été tournée sur l’aérodrome désaffecté de Wendover (UT), un ancien terrain auxiliaire de l’USAF, sur lequel sera tourné « Les ailes de l’enfer » en 1997.

L’hélicoptère piloté avec adresse par Walker est un Hughes 369HS/500C (c/n 52-0378S, N9103F), un des rares hélicoptères à pouvoir être piloté en place gauche. Mais les scènes furent filmées à partir cette place, le pilote disposant d’une double commande. Cet appareil vole toujours aux Etats-Unis, en Floride (N6295P), après avoir été exploité un temps au Canada (C-GXJB).

L’hélicoptère des gangsters est un Sud-Aviation 315B Lama (c/n 2261, N13583), autrement dit la version « musclée » de l’Alouette II, munie d’un dispositif d’emport de charges. Cet hélicoptère de la société « Sky Choppers » fut détruit en novembre 1974 dans l’Arizona, en tuant son pilote. Il faut croire néanmoins qu’il avait encore de beaux restes car on le retrouve en France, en 1987, aux mains d’une société financière (F-GEJS)…Puis, il passa en Espagne (EC-EOF) en 1989, acheté par l’entreprise de travaux aériens TAVASA de Madrid, avant de revenir en France en 2007 (F-GVHB), chez Heli Béarn. La cellule d’Alouette II fut alors équipée par la société Ixair de la mécanique d’une ancienne Alouette III (F-GIYE) de la compagnie. Un appareil réellement increvable !

Le policier arrive à Wendover avec un Piper PA-28R-200 Arrow, à l’immatriculation invisible, piloté par James W. Gavin en personne.

Le complice des bandits s’enfuit avec un Cessna TU 206A Stationair (c/n U206-0588, N4888F) poursuivi par le Piper. Cet avion vole aujourd’hui dans l’Idaho.

Quand Walker se rappelle son passé comme pilote des « Tigres volants », on voit des extraits du film « Les tigres volants » (1954), ainsi que des extraits de documentaires montrant des Hawk 81-A2 du 3rd Pursuit Squadron (dont les n° 47, 46 et 26) de l’AVG en 1942. Par contre le P-40F en train de faire son break, avec sa gueule de requin approximative, son fini métal et son moteur Rolls Royce Merlin, ne saurait faire partie de l’AVG, ni du 23rd Fighter Squadron de l’USAAF.

L’avion que Walker remorque (pendant le générique) pour faire de la publicité à la « Semaine Nostalgie » de la station radio fictive KBEX, est un Curtiss TP-40N (s/n 44-47923, N923) biplace, décoré (approximativement) comme un P-40 des Tigres volants, avec marques de nationalité chinoises. Cet avion appartenait alors à Frank Tallman et on le retrouvera au début de l’épisode pilote de la série « Les têtes brulées » (1976).

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur YouTube

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