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BIG JIM McLAIN

 

BIG JIM McLAIN

 

Année : 1952
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame
Durée : 1 h 30 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Edward LUDWIG
Scénario : Stephen Vincent BENET, James Edward GRANT

Acteurs principaux :
John WAYNE (Jim McLain), Nancy OLSON    (Nancy Vallon), James ARNESS (Mal Baxter), Alan NAPIER (Sturak), Veda Ann BORG (Madge), Hans CONRIED (Robert Henried).

Musique : Paul DUNLAP, Arthur LANGE, Emil NEWMAN
Photographie : Archie STOUT
Producteurs : Robert FELLOWS, John WAYNE
Compagnie productrice : Warner Bros

Avions :

  • Boeing 377 Stratocruser, N31228
  • Cessna UC-78 Bobcat, N62018
  • Douglas C-47, en arrière-plan

 

Notre avis :

Quand parut ce film, la guerre "chaude" faisait rage en Corée, et la guerre "froide" battait son plein, aux USA, où le sénateur McCarthy avait lancé une vaste chasse aux "sorcières", autrement dit, aux "Commies", c'est-à-dire aux communistes. Cette chasse fut très médiatisée quand elle s'attaqua à Hollywood où de nombreux acteurs et réalisateurs furent mis sur liste noir. Très patriote, John Wayne, devenu le symbole du GI, pendant la dernière guerre (bien que, contrairement à certains de ses collègues, il ne portât jamais l'uniforme, si ce n'est sur les plateaux..), se lança dans cette croisade en multipliant les professions de foi et en coproduisant ce film d'Edward Ludwig, où il tient le rôle d'un agent du HUAC (House Un-American Activities Committee) chargé de la lutte contre les activités anti-américaines.

L'histoire commence après que des membres du parti communiste aient été libérés après avoir invoqué le 5° amendement de la Constitution des Etats-Unis... Dépités, les agents de l'HUAC, Jim McLain et Mal Baxter, reçoivent une nouvelle mission consistant à enquêter sur les activités d'une cellule communiste à Hawaï. Pour commencer, ils cherchent à contacter l'ancien trésorier du parti, un certain Willie Nomaka. Jim obtient son adresse auprès de Nancy Vallon, la jolie secrétaire du docteur Gelster, le psychiatre de Nomaka. Peu après, Gelster, qui est secrètement membre du parti, reçoit l'ordre de Sturak, un de ses chefs, d'éliminer Nomaka, un homme imprévisible qui devient dangereux. Malgré l'aide de la police locale et du commissaire Dan Liu, Jim n'arrive pas à le retrouver. Il se rend alors sur l'île de Molokai pour parler à son ancienne épouse qui avoue n'avoir plus de ses nouvelles depuis des années. Mal finit par le retrouver dans un sanatorium, en état de choc, et incapable de parler. L'ancienne logeuse de Nomaka remet alors à Jim une lettre de lui où il avoue avoir participé au sabotage d'un navire de l'US Navy. Entretemps, Mal est tué par Gelster, lors d'une filature. Sturak ordonne alors à Gelster et à plusieurs membres du parti, de déclarer publiquement leur appartenance, pour faire croire que la cellule a été dissoute, alors que trois membres préparent discrètement des grèves dans les usines et projetent même de répandre dans l'île des virus susceptibles de provoquer une importante épidémie ! Cependant, Jim, avec l'aide de la police, parvient à arrêter les principaux leaders. Gelster et deux complices seront jugés pour le meurtre de Mal. Mais, après une session du HUAC qui se tient à Honolulu, les autres communistes sont libérés sur la foi du 5° amendement ! Jim n'a plus qu'à se consoler dans les bras de Nancy, dont il était tombé amoureux...

Ce film de propagande, parfaitement oubliable, prend souvent la forme d'un guide touristique d'Hawaï; on y suit ainsi Jim au Mémorial de l'USS "Arizona",  puis au point de vue du Nuʻuanu Pali, puis sur la plage de Waikiki, ou dans la salle à manger de l'hôtel "Royal Hawaian" et même, à la léproserie de Kalaupapa…

Le film rappelle que le parti communiste n'était pas illégal aux USA et qu'y appartenir n'était donc pas répréhensible, ce qu'il semble regretter…En France, il en était de même, mais le Parti n'y était pas sur la défensive. C'est ainsi que ce film ne parut pas en France, pour ne pas faire de peine au camarade Jacques Duclos, secrétaire général, par intérim, du PCF, dont l'influence était encore forte, bien qu'il n'y ait plus de ministres communistes au gouvernement.

Ce film politico-policier, ne comporte pas beaucoup d'avions, mais des vrais.

 

Les avions du film :

Big Jim se rend à Kalaupapa (le site d'une ancienne léproserie), sur l'île de Molokai, avec un Cessna UC-78 Bobcat (c/n 5176, N62018), marqué "Andrew # 44". Cet avion appartenait à la petite compagnie Andrew Flying Services qui reliait Honolulu à l'île de Molokai. En 1966, cette compagnie fut rachetée par Sky Tours Hawaii qui exploita ce Cessna entre 1965 et 1971, sur le même itinéraire. Le film montre le petit terminal de l'île qui venait d'être inauguré en octobre 1951.

A Honolulu, derrière le Bobcat, on aperçoit un Douglas C-47 d'Aloha Airlines, une compagnie qui cessa ses activités en 2008.

Big Jim arrive à Hawaï dans le Boeing 377 "Mainliner Stratocruiser" "Waipahu"  d'United (c/n 15968, N31228). On remarquera l'accueil avec orchestre "typique" et danseuses de hula, sans oublier la  distribution de lei (colliers de fleurs traditionnels) et de bises (moins traditionnelles...), en signe de bienvenue (aloha). Cet appareil qui fit son premier vol en novembre 1949 fut livré à United le 3 décembre de la même année. Vendu à BOAC en décembre 1954 (G-ANUA "Cameronian"), il fut exploité par Nigerian Airways en 1959, avant d'être vendu aux USA, par la Babb Company à Transocean Air Lines, le 1° Août. Immatriculé N109Q, puis N414Q, il n'entra jamais en service. Acquis par Aero Spacelines, l'avion finit ses jours dans le désert Mojave.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.com

 

 

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